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Alors que l'Église fête ce 25 mars l'Annonciation, Mélina de Courcy a choisi de s'arrêter quelques instants sur l'Annonciation réalisée par Léonard de Vinci. En 1472, encore tout jeune peintre, Léonard de Vinci peint ce tableau conservé à la galerie des Offices de Florence. L’artiste innove par rapport au thème habituel. Il donne notamment quatre détails pour le comprendre.
Le premier est la composition. Léonard installe l’Ange Gabriel et Marie dans la nature devant un parapet et supprime le fond d’or traditionnel, créant un effet de perspective. En haut, un rectangle forme un tableau dans le tableau, où apparaissent un fleuve, une montagne et un port, Marie étant appelée "le port du salut". Vient ensuite l’Ange Gabriel. Androgyne, les cheveux longs, les traits délicats, l’ange s’incline. Sa main gauche porte un lys, symbole de pureté, la droite bénit Marie : "Je te salue, Marie, pleine de grâces". Cette bénédiction rejoint Marie par la ligne horizontale du parapet. “Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, tu lui donneras le nom de Jésus”.
Surprise, Marie lève une main "Comment cela pourra-t-il se faire puisque je ne connais point d’homme ?" Elle souligne de sa main droite dans le livre la prophétie qui annonce cet instant. Vêtue habituellement de bleu et de rouge, sa robe se teinte ici de jaune, sur son sein : signe de la vie de Dieu qui prend chair en elle. Enfin, le meuble. Devant elle, un meuble étrange ressemble à la fois à un berceau, et à un sarcophage. C’est le berceau du Christ, mais aussi son tombeau. Mais il est posé sur des fleurs, signe de vie, et porte une coupe eucharistique, image de la résurrection.