Allergique au chapelet ? Et si vous en faisiez un effort de carême ?

À l’époque de l’immédiateté, prier le chapelet demande un certain effort et une disponibilité de temps et de cœur. Sa forme répétitive peut cacher sa beauté et sa force. Voici d’excellentes raisons de prier le chapelet, « la prière la plus agréable à Dieu » selon sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

« Insister sur les mêmes questions constitue un signe d’intensité et de multiples nuances dans les sentiments, dans les pulsions intérieures, dans les liens d’affection », affirmait saint Jean Paul II au sujet du chapelet. Cette répétition de prières, si elle peut paraître mécanique ou impersonnelle, permet au contraire une rencontre très directe et puissante avec Dieu. Les mots du chapelet puisent leur force dans l’intention qu’on leur apporte. L’être humain a besoin de rythme dans sa vie : la respiration humaine, le cycle des jours et des nuits, les repas qui ponctuent une journée… C’est le principe de cette forme de prière très cadrée. La répétition fidélise et rassure.

Les paroles du Notre Père et du Je vous salue Marie ont été prononcées par le Christ lui-même et par l’ange Gabriel. En cela, ils revêtent une puissance particulière et permettent une prière puissante, même quand les mots justes manquent au simple croyant. Prier, c’est avant tout laisser l’Esprit Saint agir en nous. Prier le chapelet, c’est s’abandonner au Père, s’en remettre à Lui, et le laisser nous transpercer de sa force d’amour.

Le chapelet est une prière qui s'appuie sur un objet. Porter le chapelet sur soi, ou dans sa poche, c’est porter le Christ sur son cœur et le garder présent au cœur de ses journées. Un chapelet possède cette simplicité de forme qui permet de le prier en toutes circonstances : dans la voiture, dans un lit, ou même en effectuant des tâches quotidiennes. Une proximité qui pourrait même devenir indispensable dans un quotidien chargé, stressant voire éprouvant.