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Le schisme de 1054 n’est “pas insurmontable”, assure le patriarche Bartholomée

Ecumenical Patriarch Bartholomew I reverences pectoral cross of Pope Francis

Le pape François et le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée Ier.

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La rédaction d'Aleteia - publié le 20/03/25
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Alors qu'il évoquait devant un groupe de pèlerins venus à Istanbul le schisme de 1054, le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier a évoqué le 12 mars avec optimisme l'avenir des relations entre catholiques et orthodoxes. Il a assuré que cette division n'est "pas insurmontable".

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Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, s'est exprimé au détour d'une rencontre avec des pèlerins le 12 mars sur le grand schisme d'Orient qui a séparé en 1054 l'Église catholique et l'Église orthodoxe, affirmant que les tensions qui ont poussé Rome et Constantinople à divorcer "ne sont pas insurmontables". "Bien sûr, les problèmes se sont accumulés pendant mille ans. Mais nous avons bon espoir qu'ils seront résolus dans quelques années" a déclaré le patriarche lors d'une audience à Istanbul avec un groupe de pèlerins de l'Association allemande de Terre Sainte.

Revenant sur les raisons de ce schisme, Bartholomée a évoqué des tensions progressives plutôt qu'une rupture brutale et soudaine en 1054, et s'est montré optimiste quant à l'avenir des relations entre orthodoxes et catholiques. Cette déclaration est intervenue alors que catholiques et orthodoxes s'apprêtent à célébrer cette année le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée qui forme le premier concile œcuménique universel. Du 20 mai au 25 juillet 325, près de 300 évêques se sont rassemblés à Nicée (aujourd'hui appelée Iznik) en Turquie, sous l'égide de l'empereur Constantin le Grand, afin de poser ensemble les fondements du christianisme, notamment la consubstantialité du Christ au Père, tout en réfutant l'hérésie de l'arianisme. Déjà en 2014, alors qu'il avait rencontré le pape François à Jérusalem, le patriarche Bartholomée avait manifesté son souhait de voir un rapprochement entre catholiques et orthodoxes à l'occasion de cette date anniversaire et les deux hommes, tous deux très engagés dans le dialogue œcuménique, avaient convenu de célébrer cette commémoration ensemble. Peu de temps avant son hospitalisation, François avait reçu une vingtaine de jeunes prêtres et moines orthodoxes orientaux, leur rappelant que "Le Credo de Nicée, qui expose succinctement le mystère de notre salut, est indéniable et inégalé" et que "le symbole est donc un signe de reconnaissance et de communion entre les croyants".

Une date commune pour Pâques

Fait rare, outre l'anniversaire du Concile de Nicée, orthodoxes et catholiques célébreront Pâques le même jour, le 20 avril 2025. Une coïncidence due à la concordance exceptionnelle des calendriers julien (orthodoxe) et grégorien (catholique et autres confessions chrétiennes) mais qui fait écho à la volonté de François de trouver une date commune pour célébrer la résurrection du Christ. Un groupe de travail interconfessionnel, baptisé Pasqua Together 2025 (Pâques ensemble 2025), a même été créé en 2022 en vue de retrouver une date commune. Le 19 septembre dernier, alors qu’il recevait des membres de ce groupe de travail (appelé aussi à travailler sur l’initiative JC2033 en vue de la célébration des 2.000 ans de la mort du Christ), le pape François a insisté pour que "la célébration commune du jour de la résurrection ne soit plus une exception, mais devienne la norme". "Retrouvons les racines communes de la foi " a encore exhorté le Pape lors de la Semaine de l'unité des chrétiens en janvier 2025. "Préservons l'unité !"

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