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[EN IMAGES] Les plafonds à caissons dans les églises, un décor à la gloire de Dieu

Plafond à caissons aux armes des Borgia dans la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome.

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Elisabeth Bonnefoi - publié le 12/01/25
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En bois ou en pierre, peints ou sculptés, les plafonds à caissons dans les églises invitent à lever les yeux au ciel !

Les plafonds à caissons datent de l’Antiquité. Ils peuvent avoir une fonction structurelle, mais ils ont surtout une fonction décorative. Des traces de décors peints ont été retrouvées sur les plafonds à caissons en bois de bâtiments publics gréco-romains. Les plafonds et voûtes à caissons en pierre tapissaient de préférence les temples et les dômes des Panthéons. Le plafond à caissons en bois visible aujourd’hui dans la basilique de Constantin à Trèves (Allemagne) reprend la structure du IVe siècle.

L’art mudéjar (XIIe-XVIe), d’influence islamique, se distingue par des plafonds à caissons en bois marqueté (artesonados) dans des édifices chrétiens en Aragon, à Teruel, en Castille, à Tolède, en Andalousie, à Cordoue, au Portugal ou en Equateur. La Renaissance remet à l’honneur les plafonds peints à l’antique. Les églises foisonnent de plafonds à caissons peints, notamment en Italie, à Rome, à Florence ou à Pise. Dans la première moitié du XVIIe siècle, les plafonds à caissons architecturés ornent les halls et les salles de bal des hôtels particuliers. 

Qu’est-ce qu’un plafond à caissons ?

Support privilégié d’un décor répétitif, les plafonds à caissons, en bois ou en pierre, se couvrent de dorures à l’époque baroque dans toute l’Europe centrale, comme dans la basilique Saint-Paul-Hors-les-Murs à Rome ou dans la cathédrale de Côme (Italie, région des lacs). On utilise alors le mot soffite de l’italien soffito fixé par-dessous. L’époque néo-classique affectionne les plafonds à caissons pour leur symétrie, la fin du XIXe siècle pour leur opulence. Les plafonds à caissons sont faciles à peindre en trompe-l’œil, ornant des édifices religieux prestigieux comme l’église des Jésuites à Vienne (Autriche) ou Notre-Dame de l’Assomption de Gozo (Malte), mais aussi de modestes églises rurales.

C’est un plat-fond qui comporte des compartiments en creux (caissons ou lacunes) laissés par l’assemblage croisé des poutres porteuses et des solives. La vue générale fait penser à un damier. Dans ce quadrillage, les caissons peuvent adopter diverses formes géométriques, essentiellement le carré, le rectangle ou l’octogone. Une histoire miraculeuse : un obus de la Seconde Guerre mondiale a traversé le plafond à caissons de la basilique de Mosta (Malte) sans exploser !

Une fonction éducative

Dans les églises, la fonction décorative des plafonds à caissons s’est parfois enrichie d’une fonction éducative spécifique. En effet, la répartition du décor dans des cadres juxtaposés permet de peindre des scènes à lire dans un ordre didactique, offrant un catéchisme en images. À Notre-Dame de Foy (Belgique), le programme iconographique comprend notamment les quinze mystères du Rosaire. À l’instar des vitraux situés dans les baies hautes des chœurs, les plafonds à caissons historiés ne sont pas très lisibles d’en bas et le fidèle zélé doit se tordre le cou pour élever son âme… 

[EN IMAGES] Ces plafonds à caissons à la gloire de Dieu

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