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Bonne année… de curiosité et de culture

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Jean-Étienne Rime - publié le 06/01/25
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Quand tout porte au pessimisme, que faut-il se souhaiter comme vœux concrets pour changer le monde autour de soi ? Notre chroniqueur Jean-Étienne Rime nous adresse des vœux de curiosité et de culture : éveiller les esprits, créer des envies de connaître… permettent de vivre mieux et d’échapper à la morosité de la vie quotidienne.

"À chaque fois que je souhaite une bonne année, il y a des guerres, des épidémies, des famines et des catastrophes en tous genres. Cette année, je suis en grève !" m’envoie un ami quelque peu fataliste. C’est drôle, ce n’est pas faux, et pourtant il faut bien se souhaiter une bonne année à tous et je le fais avec joie. Si nous nous souhaitons de bonnes et belles choses en ce début d’année, ce sont des signes d’amitié et d’espérance. Le monde, nous le savons, ne sera pas meilleur et il suffit de regarder notre histoire commune pour constater la succession de périodes tendues, orageuses, difficiles mais notre histoire est très partiale : on ne raconte pas ce qui est beau, les joies, les partages et l’amitié. Nous préférons disserter sur les difficultés comme les films l’illustrent si bien : on passe une heure et demie dans la tension de l’intrigue pour finir par une happy end qui n’a plus rien à raconter, le bonheur se vit pleinement mais ne passionne pas les autres.

Créer des envies de connaître

Pour aller plus loin, que se souhaiter ? Mille joies et la santé, bien sûr mais je voudrais vous souhaiter une année de curiosité et de culture pour tous et voici pourquoi. Éveiller les esprits, créer des envies de connaître, comprendre, fouiller dans les sciences, la littérature ou l’art, permet de vivre mieux, de trouver des échappatoires à la vie quotidienne et éclairer celle-ci. Un individu cultivé saura argumenter en cas de conflit, faire valoir le pour et le contre alors qu’une personne qui ne possède que deux cents mots de vocabulaire en viendra plus rapidement aux mains, faute de pouvoir exprimer ses sentiments et son ressenti. La guerre est un fruit vénéneux de l’inculture.

Faisons alors des souhaits d’instruction, d’éducation, de culture et c’est très large. Cela commence par l’alphabétisation, indispensable pour s’insérer dans une société mais il faut compléter cette étape par une instruction civique. Le terme est un peu démodé, le fond reste essentiel. On ne peut s’insérer et devenir acteur de la société sans connaître les règles du jeu.

Faire rêver

Culture est aussi curiosité et travail : placer un événement dans l’espace, dans le temps, dans les mœurs et les habitudes d’une époque donne une meilleure compréhension du monde. Cette mode indigente qui consiste à scroller sur un portable fait voir sans savoir, prendre sans comprendre, interroger sans mémoriser. Pour acquérir une base de culture, il faut faire rêver et c’est le double rôle de la famille, des parents en particulier et des enseignants. Que fait-on pour inciter les parents à éveiller la curiosité des enfants ? Comment reconnaît-on l’apport indispensable des professeurs ?

Créateurs de paix

Le maître est rejeté quand il semble imposer des contraintes alors qu’il est vecteur de libertés parce qu’il n’y a pas plus libre que l’individu qui ouvre ses oreilles pour écouter, comprendre et agir. Les maîtres, parents ou éducateurs, ne sont pas reconnus à leur juste valeur, le concept de la famille a changé et le père et la mère, ensemble, ne sont plus les référentiels ; l’instituteur devenu professeur des écoles et le prof tout court n’est plus un métier qui fait rêver. Parents et éducateurs sont ensemble et de façon complémentaire les créateurs de paix, de civilisation et d’entente entre les communautés et les peuples.

Dans ce monde de violence, les ministres de l’Intérieur et de la Justice ont raison de sévir plus durement, ils tentent de résoudre des problèmes de court terme, la ministre de l’Éducation nationale doit s’investir courageusement, c’est elle qui favorisera les solutions à long terme, avec le concours de l’armée des enseignants et la foule des parents.

Une année de joies

Que cette année soit une année de culture : la délinquance, les incivilités diminueront. Que cette année soit une année de curiosité et de soif d’apprendre : les tribunaux et les prisons seront moins sollicités. Que cette année soit une année de culture : ce sera une année de joies !

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