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Le Jubilé 2025, une source de joie !

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Valdemar de Vaux - publié le 23/12/24
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Un an pour se réjouir et raviver l’espérance, tel est le programme du Jubilé qui s’ouvre à Rome pour un an ce 24 décembre. Se réconcilier avec le Père qui envoie son Fils nous sauver est en effet source de félicité, comme le suggère l’histoire étymologique du verbe "jubiler".

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"Jubilez, criez de joie, acclamez le Dieu trois fois saint" commence un chant bien connu des paroisses françaises. Mais qui sait d’où vient le verbe "jubiler" ? Qui semble ne pas être éloigné du fameux jubilé, ordinairement célébré tous les 25 ans et donc à partir du 24 décembre prochain. Le latin jubilare, présent dans le latin rustique et à l’origine du verbe, signifie tout simplement "pousser des cris". L’hébreu yobhel, à l’origine de l’année jubilaire, fait, lui, référence au bélier dont la corne était utilisée dans la liturgie juive pour annoncer l’année nouvelle."Cieux, criez de joie ! Terre, exulte ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Car le Seigneur console son peuple ; de ses pauvres, il a compassion", s’exclame le prophète Isaïe (Is 49, 13).

Pour le traduire, les auteurs latins utilisent jubilare pour "éclater", associant déjà le verbe rustique à des exultations de joie. Première étape du glissement sémantique, visible dans les Sermons de saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). En 1300, le pape Boniface VIII reprend la tradition juive du jubilé, jubilaeus en latin. La libération des esclaves et l’annulation des dettes tous les cinquante ans avait pour objet de montrer la nécessité de la miséricorde. De la même manière, les années jubilaires catholiques, tous les 25 ans à partir de 1400, donnent l’occasion de se convertir, de retourner au Père dans la pénitence et l’espérance.

Se réconcilier avec le Père, source de joie

La proximité des mots jubilare et jubilaeus a produit une influence réciproque dans leurs formes et leurs sens respectifs. Dans la langue de l’Église, désormais, et seulement là, jubilare porte l’idée de "pousser des cris de joie", en particulier à l’occasion du jubilé. "Les dialectes dans lesquels jubilare a subsisté, indique le Dictionnaire étymologique de la langue latine, l’ont conservé avec le sens de ‘crier après, appeler’ ".

L’association des deux mots a une logique profonde. Se réconcilier avec le Père est source de grande joie, et le Jubilé est fait pour cela. "Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé" (Ps 29, 1) chante par exemple le psalmiste. "Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !" (Lc 15, 32) affirme au frère jaloux le père du fils prodigue de la parabole après leurs retrouvailles. En 2025, les "pèlerins d’espérance" que sont les fidèles qui se rendront à Rome, ou pas, sont ainsi appelés à jubiler intérieurement et extérieurement, à proclamer que Dieu est venu les sauver en Jésus, que tous sont invités à se tourner à nouveau vers le Père, que nul ne doit désespérer de son péché.

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