separateurCreated with Sketch.

Dire “merci”, un mot trop souvent ravalé

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Michel Martin-Prével, cb - publié le 20/12/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Tout au long de l’Avent, le père Michel Martin-Prével évoque des verbes qui jalonneront notre attente du Verbe qui se fait chair à Noël. Des verbes qui résument la vie chrétienne. Aujourd’hui le verbe : dire "merci".

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

Le beau mot “merci” reste trop souvent ravalé au fond de notre gorge, inconsciemment pensé et pas assez souvent sorti de notre bouche. Pourquoi cette négligence, alors qu’il est porteur de tant de bienfaits ? Il est comme un mot magique qui donne du bonheur à celui qui le dit et à celui qui l’entend. La gratitude se vit déjà toute seule pour le bien qu’elle fait à chacun, mais elle s’accroît dans ses effets quand elle devient une règle de vie en société, en famille. En effet, nous ne remercions jamais assez, parce que nous laissons se développer en nous la lassitude, l’envie de râler, le refus de reconnaître le réel, la bienveillance pour les autres, la jalousie, l’insatisfaction, et autres torpilleurs de notre bonne humeur. Nous pouvons ressentir de la reconnaissance personnelle et jouir d’un bienfait très consciemment sans pour autant remercier celui qui nous l’a donné. Alors qu’un simple “merci” soulage une tonne de travail accompli ! Sommes-nous de ceux à qui tout est dû ou de ceux qui réalisent que tout est don, et qu’il y a un donateur derrière tout bienfait. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4, 7). Nous nous mettons tout entiers dans un remerciement, parce que notre intelligence fait prendre conscience du don reçu, notre affectivité sait en jouir et notre volonté nous pousse à remercier. Saint Thomas d’Aquin peut dire qu’un “merci” est « la manifestation extérieure de la reconnaissance qui exige ce qui vient du coeur ».

Sur le plan spirituel, regardons-nous avec les yeux du Seigneur ce qui nous arrive et les voies de salut qui s’y cachent ? Les interventions de Dieu sont assez nombreuses pour nous incliner à rendre grâces pour sa présence, même dans les épreuves. Remercier non pas pour l’épreuve mais pour ce qu’elle peut apporter, et remercier d’avance pour la suite des évènements qui nous frappent. L’action de grâces par excellence est l’Eucharistie, qui est son nom grec, où l’on fait mémoire des bienfaits divins, pourtant à partir d’un corps livré et d’une coupe de sang. « Le monde a besoin d’espérance et avec la gratitude, en ayant cette attitude de dire merci, nous transmettons l’espérance », dit le pape François.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant.