La Reine du peuple mexicain célébrée à Notre-Dame de Paris

Après avoir été célébrée pendant cinq ans à la Madeleine et à Saint-Germain l’Auxerrois, la messe en l’honneur de Notre-Dame de Guadalupe est de retour à Notre-Dame de Paris. Depuis 34 ans, à l'initiative de Sandra Lupercio, Mexicaine résidant à Paris, cet événement rassemble quelque 2.500 fidèles, latino-américains et européens, le 12 décembre, jour de la fête de Notre-Dame de Guadeloupe. Cette année, la célébration, qui s’inscrit dans le cadre de l’octave de la réouverture de la cathédrale, a été restreinte à 1.400 personnes sur invitation. Parés de costumes traditionnels pour certains, tenant précieusement entre les mains des images petites et grandes de la Notre-Dame de Guadeloupe pour d'autres, expatriés mexicains ou d'autres pays d'Amérique latine se sont rassemblés ce jeudi 12 décembre dans la cathédrale de Paris où une chapelle est dédiée à Notre-Dame de Guadaloupe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Pendant la messe, des musiciens mariachis ont entonné des cantiques comme "Las Mañanitas" et "La Guadalupana", repris par toute l'assemblée. Ces chants typiques de la culture mexicaine ont une portée symbolique particulière, car ils rappellent la manière dont la dévotion à la Notre-Dame de Guadalupe est célébrée dans tout le Mexique. Résonnant sous les voûtes majestueuses de la cathédrale, ils ont ajouté des notes de joie et de ferveur à la cérémonie présidée par Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et concélébrée par les prêtres mexicains Ignacio Martinez et Gabriel Arroyo.

Outre l’espagnol et le français, les fidèles ont aussi pu entendre le náhuatl, la langue amérindienne (aztèque) parlée au Mexique, lors du chant "Flor Menudita", interprété par la chanteuse Lourdes Toledo. Sans oublier l’émouvant Ave Maria de Schubert qui a retenti dans la cathédrale. En dehors des aspects liturgiques, l’événement a aussi été l’occasion pour la communauté mexicaine de France de se retrouver autour d’un moment de convivialité et de solidarité, alors que des groupes criminels opèrent avec de plus en plus de violence au Mexique.