Se montrer vulnérable est-il un signe de faiblesse ?

La vulnérabilité est la capacité de s'ouvrir et de montrer ses besoins, ses sentiments, ses expériences et, en même temps, ses faiblesses ou ses blessures. C’est la raison pour laquelle les gens cachent souvent le fait d’être vulnérables dans une situation, se sentant ainsi exposés. Mais la vulnérabilité n’est pas synonyme de faiblesse. C’est une force ! Dans l'une de ses méditations en 2020, le pape François a assuré que "l'une des choses les plus difficiles dans la vie est de reconnaître sa propre vulnérabilité". Soulignant que "nous sommes tous vulnérables, fragiles, faibles et avons besoin d'être guéris", il a expliqué que l’expérience de sa propre vulnérabilité est commune à tous. "Il n’existe pas de maquillage pour couvrir cette vulnérabilité", a-t-il dit avec humour. Mais la Bonne Nouvelle apportée par le Christ est que "nous avons reçu le droit d’être pauvres de cœur, parce que c’est là le chemin du Royaume de Dieu". 

L'universitaire Brené Brown, qui a fait des recherches sur le thème de la vulnérabilité, estime elle aussi qu’il faut oser être vulnérable car c’est là où réside le courage. "La vulnérabilité est une force qui peut transformer votre vie", affirme cette conférencière réputée. Cela signifie qu’il est nécessaire de se permettre d’être vus et entendus tels que nous sommes, sans nous comparer ni nous sentir insuffisants. Pour comprendre et accepter sa vulnérabilité elle propose trois points essentiels.

Les perfectionnistes se fixent la norme élevée d'être parfaits dans tout ce qu’ils font. Ils se soucient trop de l'image qu’ils renvoient aux autres mais en réalité la perfection n’existe pas. Elle ne mène nulle part ailleurs qu’à une déception, une colère et une honte constante lorsque quelque chose ne se passe pas comme prévu. D’ailleurs, quand Jésus commande d’être parfait comme le Père céleste est parfait (Mt 5,48), Il appelle à la sainteté et non au perfectionnisme.

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mt 5, 43). S'il faut suivre cet enseignement de Jésus, il est possible de l'appliquer aussi à l’envers : "Comporte-toi avec toi-même comme tu te comporterai avec ton prochain". On distille de bons conseils aux amis et on les traite avec respect et affection. Se montrer moins dur envers soi-même permet de développer de l’auto-compassion. 

Réprimer ses émotions de peur de les ressentir, c'est comme essayer d'arrêter la pluie avec ses mains. Tôt ou tard, cela se reflétera sur la santé mentale et physique. Cacher les sentiments conduit à l’anxiété et au stress et, parfois cet échappatoire pousse à un vice ou une mauvaise habitude.