Peut-on se consacrer à un saint, quel qu’il soit ?

La consécration s’étend aussi à des démarches personnelles ou communautaires. Il s’agit alors de se remettre volontairement entre les mains de Dieu, par l’intermédiaire d’une dévotion au Sacré-Cœur, à l’Esprit saint, au Précieux Sang ou bien à Marie…voire à un saint. En 1689, sainte Marguerite-Marie Alacoque reçoit des révélations sur le Sacré-Cœur et relaie l’appel à y consacrer le Royaume de France. Ce ne sera fait qu’un siècle plus tard, par Louis XVI, en prison. Au même moment, saint Louis-Marie Grignion de Montfort appelle à la consécration des âmes au Cœur Immaculé de Marie, la plus rapide manière d’aller à Jésus selon lui.

Car le culte marial, et a fortiori la consécration, n’a de sens dans l’Église que s’il est ordonné au culte rendu à Dieu seul, la "latrie" ou adoration. Pour la Mère de Dieu, les fidèles sont appelés à l’"hyperdulie", ou vénération singulière, celle-ci ayant un "rôle subordonné" (Vatican II) dans le projet salvifique de Dieu, légèrement supérieur aux saints, pour lesquels on parle de simple "dulie".

Dans ce cadre, tout fidèle peut choisir de se consacrer à tout saint dont le culte est autorisé dans l’Église et qui l’aiderait à se rapprocher de Dieu. La chose est de plus en plus courante avec saint Joseph, notamment depuis qu’un prêtre marianiste américain a publié un parcours de 33 jours pour ce faire, Consécration à saint Joseph. Son sous-titre, "Les merveilles de notre père spirituel", exprime la fonction d’un tel acte : se consacrer à Marie ou à un saint permet d’être accompagné par une figure familière.

Le site Hozana propose par exemple deux prières de consécrations à des saints : l'archange saint Michel et le fameux saint Joseph pour la famille tout entière. Mais pourquoi ne pas, personnellement, confier son cœur à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, à son saint patron, à saint Charles de Foucauld ou à tout autre dans un acte rituel privé. L’intercession de ces serviteurs de Dieu ne peut pas faire de mal pour conduire sa vie !