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Servant d’autel, acolyte, enfant de choeur… Quelle différence ?

Anna Ashkova - publié le 29/09/24
On parle d'enfants de chœur, de servants d’autel ou d'acolytes pour désigner les enfants et les jeunes qui prennent part à la liturgie pour aider le prêtre lors de la messe. Mais font-ils la même chose ?

"Pour le bien de la communauté et de toute l’Église de Dieu, il est juste et louable que, parmi les fidèles laïcs, quelques-uns exercent, selon la tradition, certaines fonctions dans le cadre de la célébration de la sainte Liturgie. Il convient que plusieurs personnes se répartissent entre elles les diverses fonctions à accomplir, ou les différentes parties d’une même fonction", indique l’instruction de Jean Paul II Redemptionis Sacramentum (43).

Ainsi, durant les célébrations, il n'est pas rare de voir des jeunes enfants participer et aider à la liturgie. On les appelle servants d'autel, acolytes ou enfants de chœur. Ils participent aux processions, servent la messe et se mettent au service de l'Église. Effectuent-ils la même tâche ou s’agit-il juste d’une appellation différente pour désigner la même fonction ? 

Servants d'autel et enfants de choeur

Pour répondre à cette question, il faut se reporter à Redemptionis Sacramentum qui indique que les enfants et les jeunes présents dans la célébration de la messe sont "dénommés habituellement "servants d’autel" ou "enfants de chœur"" (47). S’il n’y a pas d’âge pour devenir servant d’autel, les enfants commencent généralement à aider pendant la messe vers 10-12 ans (8-9 ans dans certains cas). Les plus âgés, à partir de 16-17 ans, ont souvent un rôle d’encadrement des plus jeunes : on parle alors de "grands clercs".

Longtemps, seuls les garçons pouvaient être enfants de chœur. Mais depuis Vatican II, sans que le concile se soit prononcé sur ce sujet, on considère que le service de l’autel s’inscrit dans la participation des fidèles laïcs à la liturgie, au titre de leur baptême et de leur confirmation, celui-ci est devenu accessible aussi aux filles. Redemptionis Sacramentum énonce d’ailleurs que "des jeunes filles ou des femmes peuvent être admises à ce type de service d'autel, selon le jugement de l'évêque diocésain et en respectant les normes établies" (47). 

Acolyte, un ministère à part dans l’Église

Quant à l’acolyte, ce mot vient du grec akolouthos qui veut dire servant, celui qui accompagne. Ce terme est piégeux car employé parfois pour désigner les servants d’autel ou les enfants de choeur quand ils apportent le nécessaire à l’autel durant l'offertoire. En réalité, il s’agit d’un véritable ministère dont parle le Missel romain : "L’acolyte est institué pour servir à l'autel et pour aider le prêtre et le diacre. C'est à lui principalement qu'il revient de préparer l'autel et les vases sacrés et, si cela est nécessaire, de distribuer aux fidèles l'Eucharistie dont il est le ministre extraordinaire" (98).

"L’acolyte est ministre extraordinaire de la distribution de la sainte communion, quand les prêtres et les diacres ne suffisent pas pour cet office ou sont empêchés. Il revient à l’évêque — ou, pour les religieux, au supérieur majeur — d’instituer quelqu’un à ce ministère ; ceux qui se préparent au sacrement de l’ordre doivent être institués acolytes (et lecteurs), mais on peut recevoir ce ministère sans être destiné au diaconat ou au sacerdoce. L’appellation d’« ordre mineur » est abolie. Pour comprendre toute la noblesse du service que représente l’acolytat, il convient de se souvenir que l’idéal évangélique peut se résumer dans le consentement à « suivre le Christ » ; en « suivant », pour les assister, les représentants du Christ, les acolytes se rappelleront les attitudes des apôtres dans l’Évangile”, précise Dom Robert Le Gall dans le Dictionnaire de Liturgie

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