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Tout ce que Singapour doit aux missionnaires catholiques

MESSE SINGAPOUR

Messe dans la cathédrale du Bon Pasteur de Singapour.

I.Media - publié le 10/09/24
Du 11 au 13 septembre 2024, le pape François est à Singapour, dernière étape de son périple en Asie et en Océanie. Dans cette ville d’échanges, charnière essentielle du sud-est asiatique, François pourra souligner l’importance de ses racines missionnaires et de son "harmonie" dans le domaine interreligieux.

C'est l'ultime étape du voyage pontifical en Asie Pacifique : le pape François conclura son marathon océanique par Singapour, qu'il visitera du 11 au 13 septembre après le Timor oriental. Contrairement aux autres pays – l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental – Singapour est un des États les plus riches du monde (8e PIB/habitant le plus élevé selon le FMI en 2021). Ce pays représente également pour la région une petite communauté catholique, avec moins de 400.000 fidèles, contre plus de deux millions en Papouasie-Nouvelle-Guinée, plus d’un million au Timor oriental et près de huit millions en Indonésie.

Une plateforme missionnaire

Pour autant, l’escale singapourienne du Pape n’est en rien secondaire dans ce voyage, le Saint-Siège connaissant l’importance de cette puissante enclave en Asie. Au XIXe siècle, Singapour s’est imposée comme la nouvelle place forte stratégique pour l’Église catholique dans le détroit de Malacca – tenu pendant tout le XVIIIe siècle par les protestants hollandais – entre les bastions catholiques de Goa (Inde) et de Macao (Chine)

Ce sont les Missions étrangères de Paris, en la personne du père Jean-Marie Beurel (1813-1872), qui ont les premiers compris l’importance pour l’Église de cette île située entre le détroit de Malacca et la mer de Chine orientale, achetée par les Britanniques en 1819. De nombreux catholiques chinois, tamouls et européens vont s’installer et participer à la croissance et à la prospérité de cette ville dans laquelle ils représentent aujourd’hui 6,7% de la population.

Baptisée à sa naissance par un prêtre des Missions étrangères de Paris, Sylvia Kooh, aujourd’hui 71 ans, souligne combien les missionnaires ont joué un rôle déterminant pour sa ville, notamment les Maristes, les Lasalliens ou les Picpuciens. "Ils n’ont pas seulement bâti des églises, mais aussi des écoles, des hôpitaux", explique celle qui est depuis sept ans guide bénévole dans la cathédrale du Bon Pasteur à Singapour. "De nombreux fonctionnaires et autorités du gouvernement sont issus de ces écoles missionnaires et sont redevables de l’éducation qu’ils ont reçue", abonde pour sa part un responsable d’un ordre religieux à Singapour.

De forts liens avec les pays voisins

Aujourd’hui, les catholiques singapouriens sont souvent engagés dans des services missionnaires, notamment dans les pays voisins plus pauvres d’Asie du Sud-Est, affirme Sylvia Kooh. Ces liens des catholiques avec leurs voisins sont aussi vécus à l’intérieur de Singapour, où résident aujourd’hui plus d’un million de travailleurs détachés venant principalement d’Inde, du Bangladesh, d’Indonésie et des Philippines, auxquels les organisations caritatives catholiques apportent une aide précieuse.

[EN IMAGES] : Le pape François au bout du monde

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