Impossible d’oublier ces images diffusées par Daech. Le 15 février 2015, vingt coptes égyptiens et un Ghanéen ont été décapités sur une plage de Libye par des islamistes. Et ce n’est qu’en 2017 que les corps des martyrs ont pu être rapatriés dans leur village natal d’Al Nour (“la lumière”) en Égypte. Ces hommes ont vécu l’enfer pendant 45 jours de captivité avant d’être massacrés. Mais face à leurs persécuteurs, ils n’ont exprimé que leur amour absolu pour le Christ. Neuf ans après ce drame, le réalisateur Samuel Armnius a décidé de leur consacrer un documentaire inédit intitulé “Les 21, le village des martyrs”. Il est diffusé le 14 février sur KTO à 20h35 puis le 15 février au Vatican pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Livrer sa vie par amour
Les réactions des familles des martyrs, le chemin depuis ce drame… Marqué et bouleversé par ces assassinats, Samuel Armnius, réalisateur d’origine égyptienne, est allé à la rencontre des familles des martyrs afin de comprendre comment peut-on accepter de livrer sa vie pour ne pas y renier sa foi ?
Avec l’aide des familles et en recueillant leurs témoignages, le documentaire permet de toucher du doigt la foi hors du commun de chacun de ces hommes. En allant travailler en Libye "ils savaient qu’ils pouvaient devenir martyrs !", assure Tageya, la femme de l’un d’eux, Louka Nagaty. Ce documentaire est un formidable récit d’un cheminement des familles vers l’apaisement et le pardon envers les terroristes. "C’est la grâce du Seigneur qui les a soutenus", confie l’évêque de Samalout, diocèse situé à 250 kilomètres au sud du Caire. Le martyr de ces 21 jeunes hommes est "une croix de douleur et une croix de bénédiction", assurent les familles dans ce documentaire bouleversant.
D’abord reconnus saints par l’Église orthodoxe, ils ont été reconnus martyrs par le pape François en mai 2023 et deviendront ainsi aussi saints de l’Église romaine. Une initiative historique : il s’agit des premiers saints reconnus par les deux Églises depuis leur rupture du Ve siècle.
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