separateurCreated with Sketch.

Benoît XVI, un an déjà

papież Benedykt XVI
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Agnès Pinard Legry - publié le 30/12/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Il y a un an, le 31 décembre 2022, le pape émérite Benoît XVI disparaissait à l’âge de 95 ans, laissant derrière lui des centaines de milliers de fidèles endeuillés. Un moment douloureux, certes, mais aussi lumineux. À l’image de Benoît XVI.

Alors que les fidèles du monde entier s’apprêtent une nouvelle fois à réveillonner et accueillir l’année qui vient, certains en profitent pour faire le bilan de leur année. Il y a un an, le 31 décembre 2022, des centaines de fidèles priaient depuis quelques jours déjà pour Benoît XVI depuis l’inquiétante annonce trois jours auparavant quant à son état de santé. Et puis l’annonce tombe, sobre et douloureuse. Le pape émérite s’est éteint à 9h34 le 31 décembre au monastère Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican, où il vivait depuis sa renonciation en 2013. "Signore, ti amo", en français "Seigneur, je t’aime", ont été les dernières paroles prononcées par Benoît XVI, révélera quelques jours plus tard son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein. Il était environ trois heures du matin le 31 décembre 2022 lorsque Joseph Ratzinger les a prononcées dans un souffle, alors qu’il entrait en agonie et que ses assistants et collaborateurs se relayaient auprès de lui pour le veiller.

Né en 1927 en Bavière, Joseph Ratzinger avait été élu sur le siège de Pierre le 19 avril 2005, avant de renoncer à sa charge le 28 février 2013. Son pontificat aura duré 7 ans, 10 mois et 9 jours. Il fut le premier pape à renoncer volontairement après le pape Célestin V, en 1294. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de son décès, de nombreux chefs d’État, personnalités publiques mais aussi mouvement d’Église et anonymes ont salué un "grand théologien" que "l’histoire n’oubliera pas", en rendant hommage en particulier à son acte de renonciation en 2013.

50.000 personnes présentes aux funérailles

Lundi 2 janvier, le corps de Benoît XVI est dans la basilique Saint-Pierre afin de permettre à celles et ceux qui le désirent de lui rendre un dernier hommage. Une coutume qui permet de manifester au monde combien le catholicisme est une religion de l’incarnation. "L’exposition du corps mort du pape émérite Benoît XVI, porte au monde un message universel sur l’homme, son destin, sa fragilité et sa transcendance", rappelait ainsi avec justesse Christian de Cacqueray, Fondateur du Service catholique des funérailles. Après trois jours d’exposition, près de 200.000 personnes ont ainsi rendu hommage au pontife allemand.

Le pape François a ensuite présidé ce jeudi 5 janvier les funérailles de son prédécesseur sur la place Saint-Pierre devant quelque 50.000 personnes, dont 4.000 prêtres. Une image restera particulièrement gravée dans les mémoires : celle d’un pape, la main posée sur le cercueil de son prédécesseur, en bruit de fond les applaudissements respectueux des fidèles réunis place Saint-Pierre. "Benoît, fidèle ami de l’Époux, que ta joie soit parfaite en entendant sa voix définitivement et pour toujours !", a déclaré François dans son homélie

Il eut la passion de l’unité pour la Catholica, l’Église du Christ qui lui a été confiée.

Le pape émérite a ensuite été inhumé, juste après la messe. Seuls quelques cardinaux et les laïcs consacrés au service de Benoît XVI ont assisté à l’enterrement. Le cercueil du pape émérite a été déposé dans le tombeau qui abritait autrefois le corps de saint Jean Paul II, avant sa béatification. Un adieu sobre et inédit.

"L’humble serviteur dans la vigne du Seigneur", comme Benoît XVI se désignait alors le jour de son élection, a accepté la lourde charge — qu’il n’avait pas désirée — du souverain pontificat et ce dans un esprit de total abandon à la providence. "Pendant huit ans, Benoît XVI a mené la barque de l’Église, cette barque dont il disait, peu avant son élection qu’elle était battue par les flots et par moments prête à couler, salie par tant d’infidélités et de péchés de la part de ceux qui auraient dû en être les meilleurs serviteurs", lui a rendu hommage l’abbé Éric Iborra, son principal traducteur en français. "Il eut la passion de l’unité pour la Catholica, l’Église du Christ qui lui a été confiée. Il n’a eu de cesse de ramener à l’unité les frères éloignés depuis peu ou depuis plus longtemps." Effacé et discret, certes, mais aussi ferme et courageux, il reste une des figures intellectuelles et spirituelles les plus marquantes de notre temps. 

Redécouvrez aussi les grandes dates du pontificat de Benoît XVI :

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)