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Les personnes transsexuelles ou nées d’une GPA peuvent être baptisées

Baptême
La rédaction d'Aleteia - publié le 09/11/23
Une note du Dicastère pour la doctrine de la foi publiée le 8 novembre, affirme que le droit canonique n’empêche pas le baptême des personnes transsexuelles ou nées d'une GPA. Ce document souligne également la possibilité pour les transsexuels et homosexuels de devenir parrains ou marraines de baptême.

Une note du dicastère pour la Doctrine de la foi publiée mercredi 8 novembre souligne que les personnes transsexuelles et les enfants d’un couple homosexuel nés par GPA (gestation pour autrui) peuvent recevoir le sacrement du baptême, révèle le journal La Croix. Publiée en italien, cette note est signée par le cardinal argentin Victor Fernandez, nommé à la tête du dicastère depuis le mois de juillet 2023. Selon ce document, "un transsexuel – même en ayant subi un traitement hormonal et une opération chirurgicale de réassignation sexuelle – peut recevoir le baptême, dans les mêmes conditions que les autres fidèles, s’il n’y a pas de situations qui risquent d’engendrer un scandale public ou de désorienter les fidèles". En ce qui concerne les enfants et adolescents qui ont changé de sexe, "ils peuvent recevoir le baptême s’ils sont bien préparés et disposés". Il en va de même pour le cas d'un enfant qui serait le fruit d'une gestation pour autrui, poursuit le document, selon une condition, applicable à tous les baptêmes : celle qu'il y ait "l’espoir fondé qu’il sera élevé dans la religion catholique".

Parrains et marraines "homosensibles"

Cette note rejoint les propos du pape François prononcés lors des JMJ de Lisbonne et de sa visite à Marseille en septembre : "Tous, tous, tous (...) C’est l’Église de tous, il y a de la place pour tous." Ainsi, "l’Église n’est pas une barrière de douane, mais la maison paternelle où il y a de la place pour chaque personne avec sa vie difficile", écrit le dicastère, et le baptême ne peut être empêché "même si des doutes subsistent sur la situation morale objective d’une personne".

Pour ce qui est des personnes homosexuelles - qualifiées dans la note d'homosensibles -, ou transsexuelles souhaitant devenir parrain ou marraine de baptême, ou témoin de mariage, le Dicastère pour la doctrine de la foi estime cette opportunité acceptable "sous certaines conditions", sans que cela ne puisse pour autant constituer "un droit". Le document invite par ailleurs à éviter cette situation lorsqu'existe "un risque de scandale". Si la personne homosexuelle destinée à devenir parrain ou marraine vit en couple, le document préconise un traitement au cas-par-cas : "la prudence pastorale exige que chaque situation soit sagement pesée, afin de sauvegarder le sacrement du baptême et surtout sa réception, qui est un bien précieux à protéger, puisqu’il est nécessaire au salut", détaille ainsi Mgr Fernandez.

Le document s’appuie sur saint Thomas d’Aquin pour rappeler que le baptême, même s’il manque les "justes dispositions", constitue par sa nature sacramentelle "une cause immédiate qui dispose à accueillir la grâce". Saint Augustin est également cité, quand il écrit que "même si l’homme tombe dans le péché, le Christ ne détruit pas le caractère reçu par celui-ci dans le baptême et cherche le pécheur". La ligne du pape François est rappelée avec la citation de sa première exhortation apostolique de 2013, Evangelii Gaudium, dans laquelle le pontife argentin rappelait que "l’Église n’est pas une douane" et que "les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison".

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