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A Marseille, la France s’est réveillée dans une lumière de temps pascal, auprès de sa Bonne Mère, qui veille sur ses enfants dispersés. Notre pays a été enlevé par le pape François au sommeil de l’amnésie culturelle et aux ombres d’une désertion spirituelle qui l’entraînait loin de l’Amour de Dieu et des vraies sources de la vie.
Ainsi, la France s’est relevée d’un sommeil pesant. Elle est sortie de l’assoupissement et de la torpeur des années folles du XXème siècle, pour entrer dans l’Espérance du Troisième Millénaire, comme Jean Paul II le lui avait proposé. Et comme François l’y invite à nouveau, dans la gratuité inlassable de l’amour de Dieu.
Dans la lumière éclatante du soleil de Provence, la France s’est souvenue qu’elle a été chrétienne. Et elle se dit sans doute qu’elle peut le redevenir, que peut-être elle n’avait jamais vraiment cessé de l’être.
Renouer avec notre histoire d’évangélisatrice
La France peut renouer avec son histoire d’évangélisatrice des peuples, en passant par Marseille, porte de l’Orient et interlocutrice de l’Afrique, étape vers la Chine, en remontant les routes de la Soie… En partant des rencontres méditerranéennes auxquelles le pape l’a invitée, elle peut renouer avec l’aventure missionnaire, à la lumière de Charles de Foucauld et de sainte Thérèse de Lisieux, la patronne des missions que rien n’arrêtait dans l’élan de sa prière, ou du Père Jacques Loew, avocat devenu docker, pionnier des prêtres-ouvriers.
Cette rencontre de Marseille avec le Saint-Père s’est déroulée aux côtés de la Vierge-Marie, sous le signe de Lazare et de Marie-Madeleine : Lazare, l’homme que le Christ avait ramené à la vie, en l’arrachant aux ténèbres de la tombe. Et Marie-Madeleine, l’apôtre des apôtres, la première à avoir vu le Christ ressuscité, Dieu Fils de Dieu qui a vaincu la mort.
Un groupe de migrants venus de Terre Sainte
Il y a environ 2000 ans, selon une légende de la piété populaire - dont rien ne prouve qu’elle soit irréelle, même si elle n’est encore guère attestée - un groupe de migrants est venu de la Terre Sainte : Lazare, Marie-Madeleine et leur sœur Marthe, les Saintes Maries de la Mer, ce petit groupe de témoins privilégiés du Christ s’est réfugié sur la côte provençale, sur le sol de cette Province romaine, à deux pas de la colonie grecque de Marseille.
Ces migrants des premiers temps du christianisme fuyaient la violence vindicative des puissants : à l’heure du cruel Hérode, de l’Empereur païen Auguste et des grands-prêtres jaloux du Temple de Jérusalem, les compagnons du Christ Lazare, Marie-Madeleine et Marthe ont voulu demeurer dans la douce lumière du Fils de Dieu, fils d’un roi des rois dont le règne n’est pas de ce monde.
Beau signe de la tendresse du Ciel et de la Providence divine, les couleurs du stade de l’Olympique Marseillais sont les mêmes que celles de l’Argentine, la patrie du Pape François.
Beau signe de la tendresse du Ciel et de la Providence divine, les couleurs du stade de l’Olympique Marseillais, où le Saint-Père a salué la France, sont les mêmes que celles de l’Argentine, la patrie du Pape François : bleu ciel et blanc immaculé, les couleurs de la Bienheureuse Vierge Marie, le bleu marial et le blanc de l’Immaculée Conception.
Aujourd’hui, la vieille chrétienté française est irriguée, interpellée et rajeunie sur les rives de la Provence par le sang de la souffrance : elle rencontre l’écho de la voix des malheureux qui se noient dans une mer devenue leur tombeau, comme le pape François le rappelle inlassablement, contre vents et marées.
C’est le Sang du Pauvre dont parlait Léon Bloy, un prophète méconnu dans son propre pays, comme tous les prophètes, mais aimé en Amérique latine, notamment en Argentine, terre de migration dont le Pape François est un fils.
Héritier du message d’un prophète lapidé
François est un héritier de Paul VI : le Pape Montini aura été un prophète lapidé médiatiquement, mais, en disciple de l’Apôtre des Nations, il était porteur d’un message de paix et de justice qu’il a répandu dans le monde entier, l'Évangile, de Jérusalem aux portes de la Chine, à l’Afrique et à l’Amérique latine.
A Marseille, François a appelé à "se laisser brûler par les défis de la Méditerranée, par le cri des pauvres, par les “saintes utopies” de fraternité et de paix qui attendent d’être réalisées". Face au "tragique rejet de la vie humaine, refusée à nombre de personnes qui émigrent, à nombre d’enfants qui ne sont pas encore nés, et à nombre de personnes âgées abandonnées", il a demandé "la grâce d’un nouveau tressaillement de foi, de charité et d’espérance", pour "retrouver passion et enthousiasme".
François a rencontré ainsi la France héritière de saint Vincent de Paul.
François a rencontré ainsi la France héritière de saint Vincent de Paul, qui voyait dans les pauvres "nos seigneurs et maîtres", et de Blaise Pascal, apôtre de l’Ordre suprême et pacificateur de la Charité.
Pascal était passionnément attaché au Christ, "en agonie jusqu’à la fin du monde" : Jésus est le frère des migrants dont il avait déjà partagé le sort, dès ses premiers souffles de nouveau-né, à l’heure de la Fuite en Egypte de la Sainte-Famille, avec Joseph et Marie fuyant la menace mortelle de la jalousie meurtrière d’Hérode assoiffé de pouvoir.
Né il y a 400 ans, Pascal dénonçait la violence des guerres civiles comme "le pire des maux". Le pape François a rendu cette année un hommage historique à ce génie sanctifié, dont le nom rayonnant signifie Résurrection : c’est le nom d’un messager de la foi chrétienne, avec son "pari" qui peut encore aider la France à retrouver l’amour de Dieu. Dieu qui, nous rappelle François, "rend possible même ce qui semble impossible".
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