L’embrasement se poursuit en région parisienne et dans plusieurs villes de France après la mort de Nahel, 17 ans, tué lors d'un contrôle routier mardi 27 juin en raison d’un refus d’obtempérer. Un drame à l’origine de deux nuits de violences urbaines de plus en plus importantes dans de nombreuses communes de banlieue parisienne et dans d’autres villes de France. Pour la seule nuit de mercredi à jeudi, 180 personnes ont été interpellées, 170 policiers et gendarmes blessés, et plusieurs bâtiments publics "incendiés ou attaqués", selon le ministère de l'Intérieur. Face à cela Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, a lancé avec l’association FAIR (Fraternité Amicale Interreligieuse de Nanterre) ce jeudi 29 juin un appel "au dialogue et à la paix".
Nous affirmons d’une seule voix que la violence n’est jamais un bon chemin.
"Responsables religieux de la ville de Nanterre et engagés depuis longtemps pour la fraternité, nous voulons en appeler ensemble, en ces heures si éprouvantes pour notre ville et notre pays, au dialogue et à la paix", appelle-t-il. "Nous entendons les souffrances et les colères qui s’expriment et adressons nos sincères condoléances à la mère et à la famille de Nahel mais nous affirmons aussi d’une seule voix que la violence n’est jamais un bon chemin. Nous appelons tous les croyants à être des serviteurs de la paix et nous sommes tous ensemble disponibles pour y contribuer." Mgr Rougé a par ailleurs célébré une messe pour la paix en l’église Sainte-Marie des Fontenelles de Nanterre ce jeudi matin.
Plus de 6.000 personnes ont défilé ce 29 juin à Nanterre, en hommage à Nahel. Une minute de silence a été observée près des lieux du drame et des échauffourées ont éclaté avec les forces de l’ordre. Une information judiciaire a été ouverte ce jeudi pour homicide volontaire à l'encontre du policier auteur du coup de feu ayant conduit à la mort de Nahel à Nanterre.