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Une 86e année éprouvante pour François

POPE FRANCIS AUDIENCE
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I.Media - publié le 16/12/22
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Le pape François fête ce samedi 17 décembre son 86e anniversaire. Une nouvelle année particulièrement éprouvante pour le chef de l’Église .

Durant sa 86e année, le pape François aura été éprouvé par des douleurs au genou, qui pour la première fois en neuf ans de pontificat ont imposé son immobilisation. Outre l’apparition d’un fauteuil roulant pour soulager ses souffrances, cette année 2022 a vu l’annulation de plusieurs déplacements. La santé du pape semble toutefois s’améliorer en cette fin d’année.

Depuis son élection en 2013, le pape François souffre régulièrement de problèmes de hanche et montre certaines difficultés à marcher. Mais 2022 a porté atteinte à sa motricité. Dès le début d’année, il a évoqué à plusieurs reprises sa douleur "à la jambe droite". Le 17 janvier, lors d’une audience privée accordée à des journalistes, il confiait souffrir quand il se tenait debout. De même en recevant la Police italienne le 3 février, l’évêque de Rome restait assis pour saluer ses hôtes.

À l’issue de l’audience générale du 26 janvier, le successeur de Pierre s’est excusé de ne pas être en mesure de circuler parmi les fidèles pour les saluer comme il a l’habitude de le faire. François a expliqué que sa jambe était "inflammée" à cause d’un problème du "ligament du genou".

Peu à peu, le mal se précise, le Saint-Siège parlant de "gonalgie aiguë", alors que le chef de l’Église catholique doit renoncer à la Rencontre des évêques et maires de Méditerranée à Florence le 27 février ainsi qu’aux célébrations du mercredi des Cendres le 2 mars. Le médecin du pontife argentin lui a en effet prescrit "une période de repos" et des injections.

La mobilité du pontife s’en voit fortement atteinte. Début avril, lors de son voyage à Malte, il est pour la première fois obligé d’utiliser une plate-forme élévatrice pour monter et descendre de l’avion. De plus en plus au fil des semaines, il choisit de ne pas présider la messe mais plutôt d’y assister et de lire, assis, l’homélie.

Une annulation de voyage au dernier moment

À partir du mois de mai, on voit le pape François en fauteuil roulant. Une première au Vatican. Puis, le 10 juin, coup de tonnerre inattendu : le Bureau de presse annonce que le pape est contraint de reporter son voyage en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud prévu du 2 au 7 juillet, afin de "ne pas compromettre les résultats des thérapies du genou encore en cours". C’est la première fois que le pape François reporte un voyage à l’étranger pour raison de santé.

Quelques jours plus tard, le 19 juin, toujours en raison de ses problèmes au genou, il ne peut célébrer la messe pour la solennité du Corpus Domini. Les rumeurs de démission s’intensifient alors, ainsi que les soupçons de maladies plus graves, d’autant plus que le pape vient de convoquer un consistoire pour créer de nouveaux cardinaux à la fin de l’été. Plus encore, il annonçait vouloir se rendre à L’Aquila, la ville de Celestin V, le dernier pape à avoir renoncé librement avant le retrait du pape Benoît XVI en 2013. Mais, déclare le pape à un groupe d’évêques brésiliens le 20 juin, "je veux vivre ma mission jusqu’à ce que Dieu me le permette".

Dans un entretien à Reuters diffusé le 4 juillet, le pape de 85 ans confie pour la première fois avoir eu une "petite fracture" au genou en faisant un faux pas alors qu’un de ses ligaments était déjà enflammé. "Je vais doucement mieux", explique le pape François, assurant que sa fracture se ressoude, aidée par une thérapie au laser et par la magnétothérapie – une méthode basée sur l’utilisation des champs magnétiques.

Il écarte par ailleurs les rumeurs selon lesquelles un cancer aurait été découvert lors de son opération subie en juillet 2021, les traitant de "ragots de cour". Cette opération a été "un grand succès", assure-t-il, déclarant toutefois qu’il ne souhaite pas être opéré du genou car l’anesthésie générale a eu des effets secondaires négatifs.

Des signes d’amélioration

Finalement, le Pape peut se rendre au Canada du 24 au 30 juillet. Un voyage qui lui fait mesurer qu’il ne pouvait plus continuer selon le rythme précédent, admet-il devant les journalistes durant le vol de retour de ce déplacement allégé, où le chef de l’Église catholique a rarement quitté son fauteuil roulant. 

À son retour à Rome, après un temps de repos, le Pape reprend un rythme soutenu : il préside un consistoire, se déplace à L’Aquila. À l’automne, il se rend au Kazakhstan, à Matera, à Assise et à Bahreïn ou à Asti. Au début de son voyage dans la Péninsule arabique, le 3 novembre, il confie aux journalistes présents à bord du vol papal avoir encore "très mal" au genou. 

Cependant, les dernières semaines sont plutôt encourageantes concernant la santé du Pape qui se remet à marcher, en utilisant une canne. Ainsi le 8 décembre après une prière à l’Immaculée conception place d’Espagne, au centre de Rome, le pontife n’hésite pas à faire quelques pas pour rejoindre la foule.

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