Soulagement. Johannes Nwodo, Christabel Echemazu, Liberata Mbamalu et Benita Agu, quatre religieuses de la congrégation des Sœurs de Jésus Sauveurs enlevées par des hommes armés alors qu’elles se rendaient à une messe d’action de grâce dimanche 21 août dans l’État d’Imo, au sud-est du Nigeria, ont été libérées. Dans une déclaration du mardi 23 août, le secrétaire général de la congrégation a partagé cette belle nouvelle en exprimant sa reconnaissance aux "hommes et femmes de bonne volonté" qui ont offert des prières pour la libération des quatre sœurs.
Pour mémoire les Sœurs de Jésus le Sauveur sont une congrégation religieuse fondée en 1985 dans le diocèse de Port Harcourt, dans l’État de Rivers, dans le sud-sud du Nigeria. Le charisme de cette congrégation consiste à s’occuper avec compassion du peuple de Dieu souffrant, notamment les personnes handicapées, les pauvres, les personnes âgées et les personnes abandonnées.
Mais cette libération ne doit pas faire oublier toutes les personnes enlevées et retenues en captivité dans des lieux inconnus. Avec près de 210 millions d’habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique et l’un des pays les plus peuplés au monde. Et il souffre d’une insécurité rampante et préoccupante. Théâtre de violences djihadistes depuis douze ans dans le nord-est, de mouvements séparatistes au sud-est, de pilleurs au nord-ouest, le pays voit maintenant l’insécurité gagner le sud-ouest. Les massacres de chrétiens ainsi que les enlèvements et assassinats de prêtres soulèvent l’indignation et la colère de nombreux religieux et évêques pour qui la situation sécuritaire du pays est devenue hors de contrôle.