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Procès de Saint-Étienne du Rouvray : les coups portés au père Hamel relevaient de “la barbarie”

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Église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

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Agnès Pinard Legry - publié le 15/02/22
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Au deuxième jour du procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, mardi 15 février, la cour d’assises est revenue sur les détails de l’assassinat du père Jacques Hamel. Des photos difficilement soutenables pour la famille et une violence relevant de la "barbarie", selon le policier auditionné.

Procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, jour 2. Après avoir consacrée la matinée à la personnalité de l’un des accusés renvoyé pour "association de malfaiteurs terroriste", Jean-Philippe Stevenson Jean-Louis, la cour d’assises spéciale de Paris a auditionné mardi après-midi de façon anonyme et en visioconférence un agent de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT). Il est revenu dans les détails sur le déroulement de l’attaque contre le père Hamel, le 26 juillet 2016. Une chronologie glaçante ponctuée de photos et de vidéos prises le jour de l’attentat.

Le père Hamel décédé en quelques minutes

La photo du corps du premier assaillant, Abdel Malik Petitjean, est la première diffusée sur un écran dans la salle. Il se trouve à l’arrière de l’église, sur le dos, avec autour de lui, une arme et un engin explosif improvisé. Plus près de la porte de l’église se trouve le second corps allongé sur le côté. Il s’agit d’Adel Kermiche. Près de lui, les policiers trouvent trois couteaux sur lesquels on retrouve l’ADN du père Hamel.

On peut parler de barbarie.

L’atmosphère, déjà pesante, semble s’épaissir d’un coup. Des photos, prises de loin, du corps du père Jacques Hamel sont à leur tour diffusées, sous le regard de sa sœur, Roseline Hamel, et de l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun. On y voit le prêtre sur le dos, le visage ensanglanté. Son étole et son aube maculées de sang, comme la chemisette bleue qu’il portait en ce 26 juillet 2016. L'enquêteur indique que neuf plaies par arme blanche ont été constatées sur la partie haute du thorax.

"La plaie la plus grave se trouvait au niveau du cou [...] trois d’entre elles potentiellement mortelles: plaie n°5, n°9 et n°8, dont l'une dans les côtes, ce qui suppose de la force", reprend l’agent. "La victime est décédée en quelques minutes". Pour le policier de la SDAT, "on peut parler de barbarie" au vu des coups portés au prêtre. "Une violence inouïe", souligne encore le fonctionnaire. Agé de 85 ans, le père Hamel n’a pas cherché à se défendre.

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