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Ce que l’Église fête (vraiment) le 14 février

Saint-Jacques-le-Majeur de Hunawihr.

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Valdemar de Vaux - publié le 13/02/22
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Depuis quelques jours déjà, les magasins et sites internet proposent à tous les amoureux de quoi gâter leur heureux élu : la Saint-Valentin approche à grands pas ! Mais au fait, quel saint sera fêté réellement le 14 février dans les églises ?

Le calendrier liturgique, c’est-à-dire les différents saints célébrés par l’Église tout au long de l’année, est chose désormais peu connue. Un seul jour fait peut-être exception : le 14 février. Qui ne sait pas que saint Valentin est le héros du jour ? Lui, le patron des amoureux, que l’intelligence commerciale américaine a remis à la mode au XIXe siècle avec le succès que l’on sait. 

Pourtant, s’il existe bien un Valentin (en vérité, il y en a plusieurs) canonisé par l’Église, martyr italien du IIIe siècle, opérant des miracles, il n’est honoré que très localement. Paul VI, en 1969, a en effet décidé de supprimer cette mémoire, remplacée dès l’année suivante par celle des saints Cyrille et Méthode, le 14 février étant le jour retenu de la mort du premier… qui est le second de la fratrie. 

Que les « apôtres des slaves » soient vénérés en Orthodoxie, c’est évident. Enfants de Byzance, on leur attribue en effet l’évangélisation, au IXe siècle, des contrées au Nord et Nord-Est de la capitale de l’Orient chrétien. En plus d’y user leur vie en annonçant le Christ, ils vont y développer, un alphabet propre à parler de Dieu dans la langue de leurs hôtes. Plus tard, on le nommera cyrillique en hommage à cette œuvre d’inculturation. 

Alors que les divisions croissent de nouveau entre l’Ouest et l’Est de notre continent, n’oublions pas d’invoquer (et de fêter) ces deux frères slavophiles.

Mais leur culte est aussi latin. Exemples de communion, ils sont toujours restés fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople, lesquels n’étaient pas encore divisés mais se séparaient peu à peu. Comme un clin d’œil de la Providence, Cyrille, accusé de trahir la foi en la vulgarisant, s’enfuit à Rome où il meurt. Enterré dans la Ville éternelle, ses restes ne seront transférés en Grèce qu’en 1976, dans une volonté de réconciliation. 

C’est avec ce même souci de communion entre les églises orientales et latine que Jean-Paul II les déclare co-patrons de l’Europe en 1980 avec saint Benoît. Comme lui, mais dans le deuxième « poumon » de l’Église, l’Orient, ils ont permis à la culture de s’épanouir en étant le creuset de la recherche de Dieu. 

Au-delà de l’unité du monde chrétien, l’association de ces trois saints manifeste le désir de paix entre les nations, laquelle n’est jamais assurée. Alors que les divisions croissent de nouveau entre l’Ouest et l’Est de notre continent, n’oublions pas d’invoquer (et de fêter) ces deux frères slavophiles. Saints Cyrille et Méthode, priez pour l’entente entre les peuples, priez pour nous !

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