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Priver les personnes âgées de soins est “inhumain”, assène le pape François

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I.Media - publié le 09/02/22
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Accélérer la mort d’une personne âgée en la privant des traitements nécessaires est "inhumain", a assené le pape François à l’audience générale du 9 février 2022.

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"La vie est un droit, pas la mort, celle-ci doit être accueillie, non administrée", a déclaré le pape François avec force depuis la Salle Paul VI du Vatican ce mercredi 9 février, alors que des débats sur l’euthanasie agitent le Parlement italien.

Durant sa catéchèse centrée sur la figure de saint Joseph, "patron de la bonne mort", le Pape s’est arrêté longuement sur "un problème social réel" : "accélérer la mort des personnes âgées". Sortant de son texte, il a dénoncé le choix de priver les séniors qui ont moins de moyens, des traitements dont ils auraient besoin. "C’est inhumain, ce n’est pas les aider, c’est les pousser le plus rapidement possible vers la mort", a martelé l’évêque de Rome.

"Le droit aux soins et aux traitements pour tous doit toujours être prioritaire", a ajouté le pontife argentin qui a appelé à soigner les personnes âgées "comme un trésor de l’humanité". Même sans parole, a-t-il encore affirmé, "elles sont le symbole de la sagesse humaine, elles ont parcouru le chemin avant nous et elles nous ont laissé tant de belles choses, de souvenirs".

Condamnant les "dérives inacceptables qui conduisent à tuer", et toutes les formes de "suicide assisté", le chef de l’Église catholique s’est aussi prononcé contre l’acharnement thérapeutique, qu’il a qualifié d’"immoral". Il a plaidé pour la sagesse populaire qui laisse les personnes en fin de vie "mourir en paix".

Législation sur le suicide assisté

Le Parlement italien se penche ces jours-ci sur une proposition de loi pour encadrer le suicide assisté, alors qu’un projet de référendum vise à étendre largement le droit à l’euthanasie. Dans ce contexte, la revue jésuite La Civiltà cattolica a publié un article mi-janvier sur la question de la fin de vie en Italie. Son auteur, le père Carlo Casalone, membre de l’Académie pontificale pour la vie, se prévalant du principe du moindre mal, conclut que l’Église italienne ne devrait pas forcément s’opposer à une législation sur le suicide assisté.

En novembre dernier, un premier cas de suicide assisté avait reçu l’aval du Comité d’éthique italien. L’Académie pontificale pour la vie avait alors émis des réserves. La même Académie organise du 9 au 11 février une visioconférence internationale sur le thème des soins palliatifs.

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