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Jeudi 3 février 2022
1 - Les médias transalpins masquent-ils la sécularisation en Italie ?
2 - Le Pakistan a son premier “serviteur de Dieu”, Akash Bashir
3 - Cette famille de Justes deviendra-t-elle une famille de saints ?
4 - La “chanteuse d’opéra” préférée du Pape est Russe
5 - Après le rapport de Munich, la "révolution" de l’Église en Allemagne
1Les médias transalpins masquent-ils la sécularisation en Italie ?
C’est une analyse intéressante qu’effectue un journaliste du quotidien Domani, s’appuyant sur des recherches menées par une association pro-laïcité. Cette dernière s’offusque, chiffres à l’appui, de ce qu’ils considèrent comme une "surreprésentation" religieuse. Démontrant que le nombre de mariages religieux est en chute libre dans la Botte, alors que progressent les unions civiles, elle observe que la présence des religions, surtout de l’Église catholique, reste très élevée dans les médias. Puis dénonce l’entrisme des représentants chrétiens dans la vie politique italienne. Et déplore une "désinformation" sur le sujet des scandales comme celui de la pédophilie dans l’Église. Bref, une "colonisation confessionnelle", selon l’association de libres-penseurs.
2Le Pakistan a son premier “serviteur de Dieu”, Akash Bashir
En 2015, à Youhanabad, Akash Bashir n’avait que 20 ans quand il a sacrifié sa vie en empêchant un kamikaze d’entrer dans une église pendant une messe. L’attaquant, affilié aux Talibans, a fait exploser sa bombe à l’extérieur du bâtiment, tuant le jeune homme et 14 autres personnes. Le 31 janvier dernier, alors qu’il célébrait la fête de saint Jean Bosco, l’archevêque de Lahor Sebastian Shaw a annoncé que le Saint-Siège avait accepté Akash Bashir comme "serviteur de Dieu", soit la première étape de la procédure de béatification et de canonisation. Akash pourrait ainsi devenir le premier saint du Pakistan. Un événement qui, pour son père, "symbolise la force de la foi chrétienne dans notre pays."
3Cette famille de Justes deviendra-t-elle une famille de saints ?
La communion des saints a cette capacité de rapprocher les gens par delà même la barrière du temps, considère George Weigel dans First Things. Il raconte l’histoire extraordinaire d’une famille polonaise, les Ulma, deux parents et six enfants, tous assassinés par les nazis parce qu’ils avaient caché des juifs dans leur grenier en Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale. Un sacrifice qui leur a valu le titre de Justes parmi les Nations, mais qui pourrait aussi leur ouvrir la porte de la sainteté. En effet, une famille américaine demande aujourd’hui l’intercession des Ulma pour la guérison de leur père, atteint d’une maladie grave. Et d’une certaine façon, fait ainsi vivre, pleins d’espérance, le sens premier de la communion des saints par delà les limites temporelles et géographiques.
4La "chanteuse d’opéra" préférée du Pape est Russe
C’est un beau cadeau d’anniversaire qu’a reçu le pape François à l’occasion de ses 85 ans, célébrés en décembre dernier. La soprano russe Svetlana Kasyan, "la chanteuse d’opéra préférée" du pontife selon Asia News, a en effet enregistré un album spécialement conçu pour lui. Intitulé “Fratelli tutti”, en hommage à la dernière encyclique du chef de l’Église catholique, il reprend des airs de différents genres, y compris de tango argentin. Le pontife a reçu la moscovite pour la remercier, lui proposant de présenter l’album au Vatican. Et lui a confié rêver de se rendre en Russie, sur la terre de Dostoïevski, qu’il considère comme un "véritable théologien".
5Après le rapport de Munich, la "révolution" de l’Église en Allemagne
Partant du rapport de Munich et du 20e anniversaire des révélations des abus dans l’archidiocèse de Boston, aux États-Unis, l’historien Massimo Faggioli se penche sur les effets de la crise des abus sur l’Église catholique. Cette crise n’est pas une "révolte" qu’on pourrait "contrôler avec des moyens ordinaires", assure-t-il, mais une "révolution", qui nécessite un "renouveau" spirituel comme structurel. Évoquant alors la voie synodale allemande - qui doit se rassembler du 3 au 5 février -, il concède qu’"on peut ne pas être d'accord avec certaines des solutions radicales" qu’elle propose. Mais elle a l’avantage selon lui d’affronter sans naïveté la crise des abus "comme une crise constitutionnelle qui doit être traitée avec des moyens constitutionnels".