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Présidentielle : Anne Hidalgo souhaite une loi sur la fin de vie et l’euthanasie

Un patient dans un unité de soins palliatifs.

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Agnès Pinard Legry - publié le 05/11/21
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Candidate (PS) à l’élection présidentielle, propose de mettre en place une loi pour "garantir le droit à une fin de vie digne dans notre pays". "Toute personne majeure, confrontée à la phase avancée d'une maladie dont elle ne peut guérir" doit pouvoir avoir recours à une fin de vie médicalisée, a-t-elle déclaré dans une tribune sur "Libération".

La fin de vie va-t-elle être un marqueur de la campagne présidentielle ? Dans une tribune publiée le 1er novembre dans Libération , Anne Hidalgo, candidate PS à l’élection présidentielle, a annoncé vouloir mettre en place une loi pour "garantir le droit à une fin de vie digne dans notre pays". "Plus de quinze ans après la première loi sur la fin de vie, nombre de Françaises et de Français sont encore contraints d'aller à l’étranger pour trouver ce que notre République se refuse à leur offrir", explique-t-elle.

Ce n’est pas parce que le sujet est difficile qu’il faut s’arrêter à mi-chemin.

Selon elle, il est urgent, aujourd’hui d’avoir "le courage d’aller au bout d’une législation imparfaite". "Ce n’est pas parce que le sujet est difficile qu’il faut s’arrêter à mi-chemin. C’est justement parce qu’il est difficile qu’il faut s’en emparer avec détermination. Ce que le gouvernement se refuse à faire en dépit de nombreuses propositions de loi à l’Assemblée comme au Sénat".

En septembre 2021 Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s’était déjà exprimé sur la fin de vie dans une interview accordée au Monde. Il avait confirmé que la piste d’une convention citoyenne sur l’euthanasie était ouverte afin de "donner la parole aux Français". "Après les engagements tenus de la PMA [procréation médicalement assistée] et du congé paternité, la fin de vie est une autre question sociétale majeure", détaillait-il. L’idée est "de donner la parole aux Français, car toute évolution sur ce sujet nécessite une validation de leur part dans le cadre de la présidentielle".

Un groupe de travail du CCNE

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait annoncé fin juin la constitution d’un groupe de travail sur la fin de vie avec des premiers éléments attendus pour la fin de l’année 2021.

Durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron ne s’était pas explicitement engagé sur l’euthanasie, appelant "d’abord à faire pleinement appliquer la loi Claeys-Leonetti" votée en 2016. Ce texte avait notamment introduit la sédation profonde et continue jusqu’au décès et les directives anticipées. Mais l’offensive pro-euthanasie observée ces derniers mois en France appelle à la vigilance. Surtout à l’approche de l’élection présidentielle.  

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