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La révélation du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque

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Aliénor Goudet - publié le 15/10/20 - mis à jour le 14/10/22
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Fêtée le 16 octobre, Marguerite-Marie Alacoque, religieuse française de l’ordre de la Visitation à Paray-le-Monial, a été témoin de nombreuses visions du Christ. La plus frappante était celle où Jésus lui a présenté son cœur.

Paray-le-Monial, 1674. En cette matinée de juin, alors que le soleil inonde le couvent de la Visitation de lumière, Marguerite-Marie se rend d'abord à la chapelle pour la prière du matin avec ses sœurs. Elle rend grâce pour sa bonne nuit de sommeil, pour le beau temps et pour sa bonne santé. Cela fait presqu’un an maintenant qu’un ange du seigneur sous la forme d’un petit enfant est venu la guérir d’une terrible extinction de voix. Comment ne peut-elle rendre grâce à chaque instant pour les bienfaits que Dieu lui accorde depuis son enfance ? Mais elle prend soin de ne pas trop se laisser aller à la prière, de peur de gêner le temps de paix de ses sœurs.

Après un maigre petit déjeuner, elle se rend à l’étable pour la nettoyer et faire sortir les ânes. Pour la plupart des sœurs, ramasser le crottin et soigner les bêtes sont les tâches les plus ingrates du couvent. Pour Marguerite-Marie, c’est tout le contraire. Cela lui donne quelques précieuses heures de solitude pour continuer de prier à voix haute sans se soucier de déranger qui que ce soit.

Une fois l’étable propre et les animaux pansés et nourris, Marguerite-Marie relâche les ânes et se dirige vers son lieu de prière favori. Prenant place sous le bosquet de noisetier qui longe l’enclos, elle ferme les yeux et lâche un long soupir las. Si seulement elle pouvait toujours prier ainsi, seule face à Dieu...

Elle fait volte-face et se retrouve nez-à-nez avec le Christ. Mais son sourire s’évanouit bien vite. Les vêtements de Jésus sont miteux et déchirés. Il porte sur la tête sa couronne d’épine, ses blessures saignent et des larmes coulent sur ses joues. Le spectacle est si triste qu’elle se met à pleurer elle aussi.

Le Christ lui montre alors sa poitrine sur laquelle repose un cœur brûlant entouré d’une couronne d’épine, et surmonté d’une croix. À chaque battement, une douce chaleur s’émane de lui et Marguerite-Maire pleure de plus belle. Cette chaleur, incomparable à celle du soleil, c’est l’amour infini de Dieu pour les hommes, les justes comme les pécheurs, les sages comme les fous.

Elle ne répond rien et baisse les yeux de honte. Certes, elle n’oublie jamais le Seigneur, puisque c’est lui qui la comble de grâce depuis toujours, mais elle oublie les hommes. Son devoir n’est pas seulement de prier mais de montrer aux pécheurs et aux ignorants la présence divine et cet amour infini de Dieu.

L’angoisse se saisit de Marguerite-Marie. Depuis toujours elle reste discrète vis-à-vis de ses échanges avec le Très-Haut. Cette mission lui demande de sacrifier le secret de ce lien privilégié. Elle sait déjà qu’il ne sera pas facile de convaincre les hommes. Mais malgré cette peur, elle lève les yeux et ouvre les mains.

Enfin, le Christ sourit et lui impose les mains.

Avec l’aide de son confesseur, saint Claude de la Colombière, Marguerite-Marie parvient à promouvoir le culte du Sacré-Cœur dans son monastère, et puis dans toute L’Église catholique. Elle meurt le 16 octobre 1690 en murmurant les noms de Jésus et Marie. Elle est canonisé par le pape Benoît XV en 1920.

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