Alors que l’Église fête Charles de Foucauld ce 1er décembre, Laurent Touchagues, président des Amitiés Charles de Foucauld, revient sur ce grand saint prochainement canonisé.
Le Saint-Siège a annoncé le 27 mai la prochaine canonisation du bienheureux Charles de Foucauld. “C’est évidemment une immense joie et action de grâce pour toutes les personnes qui ont travaillé dans les différentes équipes de postulation”, explique à Aleteia Laurent Touchagues, président des Amitiés Charles de Foucauld. “Nous n’attendons plus que la date de la canonisation. C’est tout à fait merveilleux. C’est le fruit d’un long travail de recherche et d’argumentation qui a permis de reconstituer son vrai visage, un visage missionnaire, au vrai sens de l’Évangile, par une vie selon Jésus”. Il se réjouit que la manière d’évangéliser et de porter Jésus aux pauvres du futur saint soit reconnue comme un modèle, les “pauvres” étant pour ce mystique du désert ceux qui n’avaient jamais entendu parler du Christ.
Être un Évangile vivant
La méthode de Charles de Foucauld, c’est l’apostolat de la bonté. Une spiritualité originale qui avait fait dire au précédent postulateur de sa cause, Mgr Maurice Bouvier, que l’étape suivante serait de le faire reconnaître comme docteur de l’Église, lui qui a eu un véritable apport grâce à sa méthode missionnaire unique de “frère universel”.
Charles de Foucauld a souhaité montrer par toute sa vie ce que c’est que d’être un Évangile vivant, insiste Laurent Touchagues. “Qu’est-ce que vous êtes prêt à faire pour ces gens ?”, lui avait demandé son supérieur religieux local au Sahara, Mgr Charles Guérin. Le missionnaire lui avait alors répondu qu’il était prêt à aller au bout du monde et jusqu’à la fin des temps.
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“Au calendrier, le 1er décembre va devenir la saint Charles de Foucauld. Partout, on pourra lui rendre un culte. Avant, il n’était pas automatique. L’Église officialise quelque chose qu’elle a constaté depuis la béatification”, poursuit Laurent Touchagues. En plus d’un miracle qui doit avoir eu lieu après la béatification, l’Église demande que la connaissance de la personne se soit répandue un peu partout sur la terre. “Dans le monde entier, dans les chapelles, les écoles, troupes de scouts, un peu partout, le nom de Charles de Foucauld a été connu et aimé”, souligne-t-il. “Nous allons pouvoir davantage mettre en valeur son testament”, avance-t-il.
Ses œuvres spirituelles, réparties en 17 volumes, sont encore peu connues du grand public. “Le travail historique et documentaire pour soutenir le dossier est terminé ; maintenant, il faut que l’on travaille davantage sur son côté spirituel. Ses écrits ne sont pas très connus et il y a encore peu d’ouvrages purement consacrés à sa doctrine spirituelle”.