Selon la tradition de l’Église, Marie, témoin de l’amour de Dieu peut recevoir plusieurs titres.Dans la liturgie , il y a divers degrés de célébration des fêtes : la Solennité est le degré supérieur avant la fête et la mémoire. Après l’annonce, le 3 mars dernier, de l’inscription obligatoire de la mémoire de “Marie Mère de l’Église” au calendrier romain, et sa célébration le lundi de Pentecôte, pour toute l’Église catholique, voici les onze titres qui lui sont reconnus et qui sont inscrits au calendrier qu’ils s’agissent de solennités, fêtes ou mémoires. D’autres sont dites “facultatives”.
Trois solennités
La Solennité de l’Immaculée Conception de Marie (8 décembre) célèbre la destinée unique de cette femme juive choisie par Dieu. En elle s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, Marie est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.
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La Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu (1er janvier) célèbre la proclamation de Marie comme étant la Theotókos, celle qui, en la personne de Jésus, et en vertu du dogme de l’union des deux natures divines et humaines en lui, a mis le Verbe de Dieu au monde, la « Mère de Dieu ».
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La solennité de l’Assomption de la Vierge Marie (15 août) célèbre la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie. C’est la suite de sa participation à la vie de Jésus.
Trois fêtes
L’Annonciation (25 mars) célèbre le message de l’archange Gabriel venu annoncer à Marie qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils Jésus. Dans sa confiance absolue en Dieu, Marie accepte le projet divin (Lc 1, 38)
La Visitation de la Vierge Marie (31 mai) commémore un épisode de l’Évangile selon Luc : la visite que rend Marie, enceinte du Christ, à sa cousine Elisabeth, enceinte elle-même de Jean-Baptiste, pour partager avec elle son allégresse. C’est la sainte Rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.
La fête de la nativité de la Vierge Marie (8 septembre) est l’occasion de célébrer celle qui a eu le courage de dire oui, sans condition, à Dieu. Cette grande fête de l’année liturgique byzantine, inaugure l’économie du salut et l’inscription du Verbe de Dieu dans l’histoire des hommes.
Cinq mémoires obligatoires
La Mémoire de la Vierge Marie, Reine (22 août) est instituée dans le sillage de l’Assomption : deux fêtes, un seul mystère. L’Église fait mémoire du couronnement de la Vierge comme Reine du Ciel, elle qui mit au monde le Fils de Dieu, prince de la paix, dont le Règne n’aura pas de fin.
La Mémoire de Notre-Dame des Douleurs (15 septembre) célèbre le mystère de la compassion de celle qui, au pied de la Croix de son fils agonisant, subit la pire des peines qu’une pure créature ait jamais endurée. Marie partage la compassion de son Fils pour les pécheurs.
La Mémoire de Notre-Dame du Rosaire (7 octobre) rappelle que par la prière du Rosaire on peut tout obtenir. Par cette prière, le peuple chrétien invoque le secours de la sainte Mère de Dieu, elle qui fut associée, de manière unique, à l’incarnation, à la passion et à la résurrection du Fils de Dieu.
La mémoire de la présentation de la Vierge Marie (21 novembre), fixée quelques jours avant le commencent de l’Avent, souligne la disponibilité de la Vierge Marie à l’égard de la volonté divine. Marie est prédestinée à devenir le temple vivant de la divinité. Elle est le modèle de l’Église, qui comme elle, se consacre au service de son Dieu par un don total de tout son être. Ce Temple qu’est l’Église rend hommage à ce Temple qu’est Marie.
La Mémoire Marie Mère de l’Église (Lundi de Pentecôte) rend hommage au mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps. « Elle peut favoriser, chez les pasteurs, les religieux et les fidèles, la croissance du sens maternel de l’Église et de la vraie piété mariale » (Pape François)
Autres mémoires
Des mémoires facultatives sont en lien avec des lieux de pèlerinage comme Notre-Dame du Mont-Carmel (16 juillet), Notre-Dame de Lourdes (11 février), et la Dédicace de Sainte-Marie Majeure de Rome (5 août). La dernière fête est le Cœur immaculé de Marie, au lendemain de la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, donc le samedi qui suit le deuxième dimanche de la Pentecôte. Traditionnellement, le samedi est consacré à la Vierge Marie : quand ce jour n’est pas occupé par une Solennité, une Fête ou une Mémoire obligatoire, on peut célébrer la Mémoire de Notre Dame.