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Couple : gérer sa colère quand on est proche de sortir de ses gonds

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Edifa - publié le 15/04/21 - mis à jour le 30/04/24
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Un désaccord ou une grosse dispute génèrent parfois une grande tension dans le couple qui peut provoquer chez l’un des conjoints (ou chez les deux) des crises de rage et de colère. Quelques conseils pour aider à maitriser cet état.

Une divergence importante de points de vue ou de façons de faire dans le cadre de la vie conjugale, une grave décision prise sans la consultation du conjoint, voire des comportements plus graves encore, peuvent faire surgir de la violence incontrôlée et porter ainsi atteinte non seulement aux relations, mais aussi à l’intégrité des personnes du couple.

Justine dit qu’elle est « folle de rage » depuis la décision que son mari a prise de changer de travail sans qu’ils n'en aient discuté. Dès lors, elle vit une violence de sentiments qu’elle n’arrive pas à maîtriser. « Je me sens inutile, dit-elle, trahie dans notre engagement. » L’émotion qui la suffoque dans un premier temps lui fait déverser une fureur qui s’extériorise en paroles et gestes violents. Parallèlement, Jacques dit être aussi dans une colère insurmontable par rapport à l’attitude de son épouse, qui estime que seul son point de vue doit prévaloir pour l’éducation des enfants. Mêmes émotions, mêmes réactions violentes. Comment sortir de ces états qui débordent la raison et qui font « sortir de leurs gonds » les personnes ?

Prendre du recul pour contrôler ses pensées

Pour que le tumulte émotionnel s’apaise, le premier pas consiste à détecter et à identifier ses émotions afin de les remettre à leur place, ce qui permettra de commencer le travail de modification de ses pensées. Et la mise en place d’un plan B de distanciation par rapport à celles-ci, lors de leurs attaques délétères. Ce travail ne sera pas facile en situation de fort stress. Une aide à la prise de conscience sera sans doute nécessaire. En parler à un tiers non impliqué, mettre des mots sur ce ressenti intime, aidera à cette prise de distance nécessaire pour ne pas se noyer dans son tumulte intérieur. Différentes techniques participent de cette aide : contrôle de la respiration, relaxation, contrôle émotionnel (dont nous entretenaient déjà les Pères du désert), permettront de mieux contrôler ses pensées.

En faisant ce travail, Justine et Jacques pourront déjà sortir la tête de l’eau afin de regarder plus posément et de comprendre – avec leur conjoint – ce qui se passe dans leur relation. De tels écarts de comportement, alors même que les époux se sont promis confiance mutuelle, demandent à creuser finement la relation conjugale afin de trouver la (ou les) faille(s) qui ont « permis » ces attitudes non contrôlées. Chacun devra avoir à cœur de se remettre en question, personnellement et en vérité, pour reprendre sereinement l’aventure conjugale. La béatitude peut être encore sur le chemin. « Heureux les doux ! »

Marie-Noël Florant

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