Être missionnaire n’est pas réservé à quelques chrétiens exceptionnels. Une famille peut et doit aussi répandre l’Évangile autour d’elle, même en vacances.
« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Lc 10, 2-3). Ce passage de l’Évangile nous rappelle l’importance de la mission. Mais comment pouvons-nous être missionnaires, en particulier pendant les vacances ?
De la prière à l’action
La première demande de Jésus est « Priez le Maître de la moisson… ». La prière est toujours indispensable, vitale et première. Elle précède toujours l’action. Parce que, dans l’évangélisation comme dans le reste, c’est toujours Dieu qui agit. Nous sommes des instruments dans sa main. Les vacances sont souvent l’occasion de multiples rencontres. La prière du soir peut être l’occasion de prier pour tous ceux que l’on a rencontrés, chaque enfant énumérant tour à tour ceux avec qui il a partagé la journée. Cette prière est importante à un double titre. D’abord et surtout parce que le Seigneur écoute toujours ce que nous Lui demandons. Nous sommes sûrs qu’Il exaucera notre prière, souvent sans que nous le sachions. Ensuite parce que cela habitue les enfants à voir en chaque personne un enfant de Dieu. Il faut donc prier, avant tout. Et ensuite agir. Mais comment ?
Vivre en chrétiens
D’abord et surtout en vivant en chrétiens. C’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres que l’on doit voir que nous sommes chrétiens. L’évangélisation tient à ce que nous sommes plus qu’à ce que nous disons. Évangéliser, c’est avant tout s’efforcer de vivre selon L’Évangile. Ainsi, une famille chrétienne doit se reconnaître à l’amour qui y règne et à l’amour dont elle rayonne, non par des discours mais par sa capacité d’accueil, d’ouverture, d’attention aux autres.
Oser parler de sa foi
Évangéliser, c’est aussi ne pas craindre d’appeler les choses par leur nom, de dire la Vérité. Dans une discussion, en réponse à la question d’un enfant ou d’un plus grand, il ne faut pas taire notre foi, ne pas édulcorer la vérité… même si nous sommes dans un entourage peu ou pas du tout croyant voire hostile, même si nous répondons à un enfant dont la famille n’est pas croyante. Nous devons dire notre foi, dire ce que l’Esprit saint nous révèle, et apprendre à nos enfants à faire de même. Il ne faut pas hésiter à dire sa foi, même lorsque cela demande du courage, mais la dire très simplement, sans arrogance, toujours avec humilité parce que notre foi est un don, que nous avons reçu gratuitement, toujours avec un profond respect de notre interlocuteur parce qu’il est, lui aussi, un fils infiniment aimé de Dieu.
Oser prononcer le nom de Dieu
Évangéliser, c’est parfois provoquer les occasions de parler de Dieu. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde est appelé à évangéliser sur la place publique ou sur une plage. Mais cela signifie que nous sommes tous invités à être attentifs aux appels que Dieu nous adresse. Peut-être serons-nous le petit « coup de pouce » dont Dieu se servira pour faire revenir vers Lui tel ou tel de ses enfants. Pour qu’un grand-père retrouve le chemin de l’église, il suffit peut-être que ses petits-enfants lui demandent de venir avec eux à la messe. Pour qu’un couple se décide à faire baptiser son enfant, il suffit peut-être de lui en parler avec tout le respect et la délicatesse que suggère l’amitié. Pour qu’un adolescent commence à entrevoir la Lumière, il suffit peut-être qu’il puisse goûter la chaleur d’une famille. Écoutons Jésus nous dire : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. » Prions et agissons !
Christine Ponsard
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