Le mois de mai est traditionnellement consacré à la Vierge Marie. Cette année, alors que la pandémie Covid-19 ébranle notre quotidien, n’oublions pas que la tendresse maternelle de Marie nous accompagne à tous les instants de notre vie, même les plus sombres.
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Jésus nous a donné sa mère. Et pas n’importe quand : juste avant de mourir. “Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘’Femme, voici ton fils’’. Puis il dit au disciple : ‘’Voici ta mère’’. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui” (Jn 19, 26-27). À la Croix, Marie est devenue mère de l’Église. Elle nous est donnée pour être près de nous le signe discret de la sollicitude du Père, pour nous conduire vers Jésus, pour nous ouvrir à l’action de l’Esprit Saint. Elle-même, l’Immaculée, y a été disponible tout au long de sa vie. Sur la Terre, Marie a pris soin de Jésus, comme la meilleure et la plus aimante des mères. Ne doutons pas qu’elle prenne soin de nous de la même manière.
S’appuyer sur elle pour marcher vers Jésus
Demandons-le-lui, confions-lui tous nos soucis, petits ou grands, toutes nos préoccupations, des plus spirituelles aux plus prosaïques : nos difficultés à prier, par exemple, ou nos problèmes familiaux, et même les questions “bassement matérielles” qui hantent nos esprits. La Vierge Marie est attentive à nos besoins, comme elle l’a été pour les invités de Cana. Et comme à Cana, elle intercède pour nous (Jn 2), toutes nos demandes, toutes nos prières, elle va les porter à Jésus.
Quand nous récitons le chapelet et que nous répétons : “Je vous salue Marie”, nous sommes comme des petits enfants qui ont besoin de tenir la main de leur mère pour avancer. Nous nous confions à l’intercession de Marie, nous nous appuyons sur elle pour marcher vers Jésus. Nous nous laissons porter par sa prière. Pour un enfant, être porté par sa mère est le meilleur moyen d’avancer rapidement, sans risque de tomber, même quand il est fatigué ou qu’il ne connaît pas la route.
Honorer la Vierge Marie, c’est la prier
Le mois de mai nous invite à nous mettre à l’école de Marie. Il est important durant ce mois de réciter le rosaire, très particulièrement pour les enfants et avec eux. Il y a mille occasions de dire le chapelet : seul ou avec d’autres, le matin avant d’entamer les tâches quotidiennes ou le soir, avec la famille réunie dans le coin-prière ; au fond de son lit aux heures d’insomnie… Les jours de fatigue ou de désespoir, on peut même le dire presque sans y penser, comme un appel d’amour et de confiance, répété encore et encore.
“Tout ce qu’il vous dira, faites-le” (Jn 2, 5). Telles sont les dernières paroles de Marie retenues par les évangélistes, et les seules qui s’adressent à nous. Ces quelques mots disent tout ce que Marie veut nous apprendre : s’appuyer sur sa tendresse, ce n’est pas se tourner les pouces ou faire n’importe quoi, en se disant qu’elle réparera nos bêtises. L’abandon entre les mains de Marie n’est pas un encouragement à la paresse spirituelle. Au contraire !
À Cana, Marie intercède auprès de son fils, mais elle dit ensuite aux serviteurs : “Tout ce qu’il vous dira, faites-le”. De même, elle intercède pour nous, mais nous demande en même temps d’accomplir concrètement la volonté du Seigneur. Et plus nous sommes proches de Marie, plus elle nous fait comprendre que la seule chose qui compte vraiment, la seule qu’il nous faut chercher sans cesse, c’est de faire tout ce que nous demande le Seigneur.
Christine Ponsard
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