Campagne de soutien 2025
Ce contenu est gratuit, comme le sont tous nos articles.
Soutenez-nous par un don déductible de l'impôt sur le revenu et permettez-nous de continuer à toucher des millions de lecteurs.
Au regard des investigations menées dans le cadre de la mort du petit Émile Soleil, il est désormais possible de dire que les vêtements et les ossements du petit Émile ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte fin mars 2024 par une promeneuse, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte, a indiqué le procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, lors d'une conférence de presse ce 27 mars. "Le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt. Ces éléments permettent de considérer que le corps n'est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition", a assuré encore le procureur. Et d’ajouter que les investigations ont permis de caractériser “des traces évoquant un traumatisme facial violent” sur le crâne de l’enfant. "Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d’Émile Soleil", a conclu Jean-Luc Blachon.

Quant aux gardes à vue des grands-parents d'Émile, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que celles de deux de leurs enfants majeurs, qui ont été levées dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars, le procureur a expliqué que les quatre personnes ont été remises en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue. "Les gardés à vue ont répondu à l’ensemble des questions des enquêteurs", a indiqué Jean-Luc Blachon, précisant qu’ils ont été placés en garde à vue "parce qu'à la lumière de l'ensemble des éléments réunis, les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier". Aucune piste, accidentelle ou familiale, n’est pour l’heure écartée par les enquêteurs.
Vague de prière
Émile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, rattaché au village du Vernet, perché à 1.200 mètres d'altitude, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une disparition qui avait suscité une vive émotion et une vague de prière pour le garçonnet et sa famille. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de "ratissages judiciaires", aucune trace de l'enfant n'avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée. Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fin mars 2024 du crâne et des dents de l'enfant. "Le bonheur de le savoir au Ciel ne fait bien sûr pas disparaître la douleur de ce tragique arrachement, mais il permet aux chrétiens que nous sommes de ne pas devenir fous de tristesse en cette vallée de larmes", avait rappelé début février le père Louis Le Morvan lors des obsèques du petit Émile Soleil en la basilique Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var).