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La bonne question à se poser chaque jour pour être heureux en couple

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Mathilde de Robien - publié le 23/03/25
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Mgr Carlos Encina Commentz, prêtre à la Pénitencerie Apostolique, développe dans un petit livre très accessible une homélie prononcée lors d’un mariage. Il y désigne la "sollicitude charitable" comme étant le secret du bonheur conjugal.

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"L’amour doit se mettre plus dans les œuvres que dans les paroles", disait saint Ignace de Loyola. Une invitation à poser des gestes concrets pour exprimer son amour. Cela peut aller des petites attentions du quotidien jusqu’au sacrifice de sa vie. "Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime" (Jn 15, 13). Sans aller jusque-là, il existe une manière très simple de manifester son amour dans la vie de tous les jours et qui s’avère être le secret d’un mariage heureux. C’est ce que démontre Mgr Carlos Encina Commentz, Official du Tribunal de la Pénitencerie Apostolique, dans son livre récent 60 conseils pour un mariage heureux (Le Laurier). "Il existe un "secret" très simple pour être heureux", assure-t-il. "[C’est] s’oublier soi-même et ne vivre que pour Dieu et les autres."

"Que puis-je faire aujourd’hui pour que ma femme/mon mari soit heureux ?"

Par conséquent, il formule une question que chaque conjoint devrait se poser chaque jour : "Que puis-je faire aujourd’hui pour que ma femme/mon mari soit heureux ?". Une invitation à aimer de manière désintéressée et gratuite, et à chercher le bien de l’autre avant son propre bien. "Si nous cherchons le bonheur pour nous-mêmes, nous ne le trouvons pas, alors que lorsque nous cessons de le chercher pour nous-mêmes, c’est là que nous le trouvons. En effet, le véritable amour consiste à rechercher le bien de l’autre", souligne Mgr Carlos Encina Commentz. Il appelle cette attitude, ou plutôt cette béatitude devrions-nous dire puisqu'elle mène au bonheur, la "sollicitude charitable". Il s’agit dès lors de "posséder un véritable esprit de service, en cherchant toujours à aider l’autre avant même qu’il ne le demande". Un esprit qui trouve plusieurs échos dans l’Évangile. D’abord dans l’attitude de Jésus : "Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir" (Mc 10, 45). Mais aussi dans l’exhortation de Paul dans sa lettre aux Galates : "Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ" (Ga 6,2).

Là où l’Église catholique va plus loin que John Gottman

John Gottman, célèbre thérapeute américain spécialiste de la relation conjugale, avait déjà eu l’intuition que le secret d’un mariage qui dure réside dans l’intérêt et la bienveillance que l’on se porte quotidiennement l’un envers l’autre. Il souligne en ce sens l’importance de "se tourner l’un vers l’autre au lieu de se détourner l’un de l’autre". Dans son livre The Love Prescription, il préconise aux conjoints de se poser cette question tous les matins : "As-tu besoin de quelque chose aujourd’hui ?".

Mais le prélat de l’Église catholique va plus loin car il invite, non pas à demander, mais à anticiper les besoins de l’autre. Dans la question "Que puis-je faire aujourd’hui pour que ma femme/mon mari soit heureux ?", le bonheur ne dépend pas de la réponse de l’autre mais bien de moi-même et de ma capacité à discerner et vouloir le bien de l’autre. Cela implique davantage de responsabilité et suppose de bien connaître l’autre. En outre, la question de Mgr Carlos Encina Commentz n’est pas une question fermée, mais ouverte, ce qui laisse à penser qu’il y a toujours une manière de rendre l’autre heureux. Enfin, c’est une question qui invite à l’action – "que puis-je faire" - comme y invitait saint Ignace.

Néanmoins, il convient de préciser, pour éviter les situations d’abus, que nul ne peut s’arroger le droit de décider ce qui est bon pour l’autre et de l’imposer. La sollicitude, aussi charitable soit-elle, s’arrête à la liberté de l’autre. Ce dernier est en droit de la refuser. Soulignons aussi que nul n’est entièrement responsable du bonheur de son conjoint. Chaque personne demeure libre et par conséquent libre de se fermer à l’amour qui lui est offert. Le bonheur conjugal ne peut advenir que si les deux époux sont animés de ce même désir d’aimer et de se laisser aimer.

Pratique

60 conseils pour un mariage heureux, Mgr Carlos Encina Commentz, Le Laurier, février 2025, 12 euros.

Les secrets des couples heureux :

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