Campagne de Carême 2025
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Voilà une découverte qui témoigne de la large diffusion du christianisme en Terre sainte durant la période byzantine. Dans la ville de Kiryat Gat, au sud d’Israël, alors que des entreprises de BTP s’activent pour faire surgir un nouveau quartier, une équipe d’archéologue a mis au jour, le 7 février dernier, les vestiges d’une mosaïque d’un monastère byzantin vieux de 1.500 ans. Mais ce n’est pas tout, sur cette mosaïque on pouvait lire cette inscription en grec : "Bénis sois-tu quand tu entreras, et bénis sois-tu quand tu sortiras", citation tirée du Deutéronome.
"Il s’agit du plus grand monastère jamais découvert dans cette région. Il était situé dans une ville abritant un pressoir à vin et une industrie locale de céramique", s’enthousiasme auprès de Terre sainte magazine, Shira Lifshitz, archéologue pour les Autorités des antiquités d’Israël. Mais la découverte majeure reste cependant ce grand sol en mosaïque colorée au centre duquel s’inscrit la bénédiction. Outre l’inscription, la mosaïque est agrémentée de motifs de croix, de colombes ou encore de fleurs. D’autres éléments caractéristiques ont été exhumés lors de ces fouilles : des objets en métal et en verre, des pièces de monnaie, des éléments de marbre et divers ustensiles.
De nombreux monastères
La découverte de ce monastère byzantin n’est pas un cas isolé. La période byzantine est en effet marquée par la construction de nombreux monastères et lieux de cultes en Terre sainte, même si celui-ci est unique à plus d’un titre. "Il s’agit du site le plus important et le plus significatif découvert dans la région pour les périodes romaine et byzantine", relèvent les archéologues.
Si d'autres monastères ont été découverts dans la région, c’est une première pour la ville de Kirya Gat. D’après l’hypothèse des chercheurs, "le site était situé sur un carrefour routier reliant la région montagneuse à la plaine côtière", faisant certainement de ce lieu un accueil pour les pèlerins ou les simples visiteurs de passage. "De nombreuses preuves attestent que les pèlerins visitaient non seulement les grands sites sacrés comme Jérusalem, Nazareth et Bethléem, mais aussi le sud de la Terre sainte", souligne le frère franciscain, Eugénio Baliata, directeur des collections archéologiques et multimédia du musée du Terra sancta museum. Suite à cette découverte, l’Autorité israélienne des antiquités a prévu de déplacer la mosaïque dans une zone de la ville ouverte à la visite.
