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[VIDÉO] Les débats se cristallisent autour de la fin de vie

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Tanguy Lavoisier - publié le 01/02/25
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François Bayrou a confirmé le 27 janvier que la question des soins palliatifs et celle de l'euthanasie seraient traitées séparément. La première relevant selon lui "d'un devoir" et la seconde "de la conscience". Décryptage vidéo.

Il y aura deux textes sur la fin de vie. Le Premier ministre François Bayrou a confirmé le 27 janvier que la question des soins palliatifs et celle de l'euthanasie seraient traitées séparément. La première relevant selon lui "d'un devoir" et la seconde "de la conscience". Cette annonce met en lumière l’imminence de l’inscription de ces deux projets de lois à l’agenda de l’Assemblée Nationale. Deux thèmes dont l’examen par les parlementaires dans un seul texte avait été brutalement stoppé en juin dernier par la dissolution.

La position de François Bayrou détonne dans le débat actuel et lui a valu de s’attirer les foudres des partisans de l'euthanasie et du suicide assisté. Des arguments parfois fallacieux comme dans la tribune signée par 200 députés affirmant que seulement “une minorité de soignants persiste à opposer” euthanasie et soins palliatifs. Alors même que 80% d’entre eux refuseraient d’y participer d’une quelconque manière, selon une enquête de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap).

Ne pas prendre les soins palliatifs en otage

Pour la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, cette décision de séparer l’examen des deux textes “oppose et divise les gens”, alors même qu’ils seront toujours traités lors des mêmes sessions parlementaires. L'ancienne ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, a même attaqué François Bayrou sur sa foi chrétienne, l'accusant de "faire passer ses convictions religieuses avant l'intérêt général".

Mais s’il est pris pour cible, c'est surtout car le Premier ministre ne veut plus que l'évolution des soins palliatifs soit otage de l'ouverture de "l'aide active à mourir", qui ne peut être considéré comme un soin. Une décision saluée par les soignants qui réclament davantage de moyens pour développer les soins palliatifs, alors qu'un patient sur deux qui devrait en bénéficier n'y a toujours pas accès en France, en 2025.

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