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L’antichambre du paradis vue en songe par Don Bosco

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Thérèse Puppinck - publié le 30/01/25
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Dieu parle souvent aux hommes en songe, comme en témoignent les enseignements de la Bible et les récits de nombreux convertis. Saint Jean Bosco, lui aussi, est réputé pour ses songes. Ils étaient toujours soigneusement notés par son secrétaire, ce qui nous permet d’en avoir la trace encore aujourd’hui. Découvrez ainsi le songe de Don Bosco sur le paradis, ou plutôt son "antichambre".

Une nuit de l’an 1866, Don Bosco, que l’Église fête le 31 janvier, rêve du paradis. Il a l’impression de se trouver sur un promontoire, devant une plaine sans fin, bleutée comme une étendue de mer, semblable à un cristal limpide. Cette plaine est divisée en vastes jardins d’une beauté indescriptible. Massifs et parterres de fleurs variées alternent avec des bosquets luxuriants. Dans ces jardins enchanteurs s’élèvent partout des bâtiments d’une élégance et d’une magnificence incomparables à ce qu’on voit sur la terre. Tandis qu’il admire toutes ces merveilles, le prêtre entend une douce musique, une harmonie d’instruments et de voix. Il découvre alors une multitude de jeunes gens qui chantent et se divertissent dans les jardins. La musique est un ravissement pour les oreilles de Don Bosco mais elle réjouit aussi son cœur et son âme. Ces jeunes gens chantent à la gloire de Dieu le Père. Jean Bosco souligne particulièrement la douceur, la grâce et l’harmonie qui se dégagent de ce lieu de félicité.

Alors qu’il écoute avec délice l’hymne céleste, le prêtre voit arriver vers lui une multitude de jeunes gens guidés par Dominique Savio, décédé neuf ans auparavant. Arrivés à quelques pas du visiteur, ils s’arrêtent tous et le regardent avec des yeux radieux et le sourire aux lèvres. Dominique s’avance le premier. Il est habillé d’une tunique longue parfaitement blanche, étincelante de diamants et rehaussée d’or. Il porte une ample ceinture rouge ornée de pierres précieuses autour de la taille. De son cou pend une gracieuse guirlande de fleurs qui resplendissent d’une lumière céleste, plus vive mais plus douce que le soleil. Les autres jeunes gens sont vêtus de façon variée, mais toujours aussi attrayante et gracieuse.

Un modeste avant goût du paradis

Le dialogue s’installe entre Jean et son ancien disciple. Dominique explique qu’il est envoyé, à travers ce songe, pour parler au saint prêtre. Il lui présente les fruits de son travail auprès des jeunes garçons et l’encourage à redoubler d’efforts pour sauver les âmes. Ébloui par tout ce qu’il voit, Don Bosco demande s’ils sont au paradis. Non, répond le garçon. Certes, l’endroit où ils sont est un lieu de félicité, mais un lieu où l’on jouit seulement de biens temporels, alors qu’au paradis on jouit des beautés éternelles. Aucun œil humain ne peut supporter la vision du paradis. C’est pourquoi le prêtre reçoit ce songe dans lequel la félicité est exprimée au moyen d’objets purement humains. Le prêtre alors s’interroge : quelles sont les joies présentes au paradis ? Au paradis, on jouit de Dieu, c’est tout, répond l’enfant, c’est impossible à expliquer avec des mots humains et impossible à concevoir par une intelligence humaine. Don Bosco apprend ensuite que les pierreries qui couvrent les vêtements des bienheureux représentent les sacrifices et les efforts réalisés pendant leur vie terrestre pour conserver la pureté de l’âme et du corps.

Dominique Savio tend ensuite un magnifique bouquet de fleurs au prêtre. Chaque fleur représente une des vertus nécessaires pour obtenir la béatitude éternelle : la rose est le symbole de la charité, la violette de l’humilité, la gentiane de la pénitence et de la mortification. Les épis représentent la communion fréquente et le lys la chasteté. Les immortelles symbolisent la persévérance. Dominique a pratiqué toutes ces vertus sur terre, cependant, au moment de son agonie, explique-t-il, ce ne sont pas les mérites accumulés qui l’ont réconforté, c’est bien plutôt l’assistance maternelle de Notre Dame. C’est pourquoi le jeune saint insiste pour que Don Bosco recommande toujours aux garçons de l’oratoire de ne jamais oublier de prier quotidiennement la Vierge Marie. Elle est celle qui rassure et qui console tous les jours de la vie et à l’heure de la mort.

Les songes de Don Bosco étaient toujours extrêmement imagés, c’est pour cela qu’ils avaient une telle portée éducative auprès des jeunes garçons dont il avait la charge. À nous de retrouver notre âme d’enfant pour en ressentir et apprécier toute la valeur, et pour en retirer l’enseignement utile à notre sanctification.

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