Est-il un endroit plus propice à la rencontre avec Dieu que l'océan ? Dans l'immensité de ces vastes espaces, tantôt calmes, tantôt mouvementés, "l’âme attendrie en ses rêves se perd / Et, s’égarant de penser en penser / Comme les flots de murmure en murmure / Elle se mêle à toute la nature" (La mer, Chateaubriand). Fabrice Amedeo pourrait bien être d'accord avec le poète. Le skipper qui a franchi le cap Horn le 22 janvier, se plaçant avant-dernier de la flotte des Imoca du Vendée Globe, a partagé son retour d'expérience ce mercredi 29 janvier et s'est confié sur l'évolution de son rapport à la foi au gré de la course. "J'ai vécu des choses personnelles très fortes dans l'Atlantique sud", se livre ainsi avec pudeur le skipper et ancien journaliste.
Expliquant avoir déjà vécu auparavant "des moments forts sur l'océan", notamment à travers la communion avec la nature, Fabrice Amedeo assure que "là, l'expérience était différente", "ça se rapproche des religions du Livre". "C'est une histoire qui va énormément me changer", poursuit encore le skipper. "C'est évident que ça a changé mon rapport à la foi, qui était inexistante avant le départ."
Une arrivée fin février
Après avoir passé le cap Horn le 22 janvier, Fabrice Amedeo est attendu fin février aux Sables d'Olonne. Une route éprouvante. "C’est long, avec des hauts et des bas. Il y a des moments où je me dis : 'Qu’est-ce que tu fous là ?' Parce que les conditions sont vraiment dures", confie à Ouest France le skipper encore marqué par le naufrage vécu lors de sa route du Rhum 2022. "Et d’autres où je me dis que c’est absolument incroyable d’être ici et que ça vaut le coup d’avoir fait tout ça pour en arriver là".
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