Luka Žiher a dansé son premier rôle solo sur scène dans un ballet à l’âge de 19 ans. Il a été membre du Théâtre national d’opéra et de ballet de Ljubljana (Slovénie) pendant cinq ans, participant à pas moins de 290 représentations alternant des rôles de soliste et des rôles secondaires. Mais le désir de transmettre sa passion pour le ballet aux jeunes générations a été si fort qu’il a décidé de renoncer à sa prometteuse carrière pour se consacrer pleinement à l’enseignement à l’école de ballet Pirueta, fondée il y a 34 ans par sa mère, Petra. Aujourd’hui âgé de 34 ans, il est à la tête de cette même école. Si ses passions sont le ballet et le piano, il est aussi profondément dévoué à sa foi, au point de ne jamais manquer la messe quotidienne.
Le ballet, une passion née dans le ventre maternel
Son amour pour le ballet, Luka l’a certainement développé alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère, professeur de ballet. "Elle a continué à danser intensément pendant toute sa grossesse et, quelques semaines seulement après ma naissance, elle est retournée enseigner en salle de ballet", confie Luka à l'édition slovène d'Aleteia. Bien qu’elle n’ait jamais forcé son fils à danser, celui-ci a grandi dans cet univers fascinant et a commencé à apprendre l’art du ballet avec sa mère à l’âge de cinq ans. Il intègre quatre ans plus tard l’École secondaire de musique et de ballet de Ljubljana. Sa carrière prend très vite une tournure prometteuse. "J’ai eu la chance immense de danser mon premier rôle solo, celui du prince dans La Belle au bois dormant, à l’âge de 19 ans. Ensuite, les rôles principaux se sont enchaînés, et je peux dire que je m’épanouissais dans ces rôles. Ce n’est pas donné à tout le monde, beaucoup de danseurs n’en ont jamais l’opportunité", raconte-t-il.
Si Luka estime que "le ballet est un don infini, un cadeau envoyé par Dieu", il avoue aussi ne pas y avoir pleinement trouvé sa place. "Vous avez parfois le sentiment d'être avant tout considéré avant tout comme un numéro", explique-t-il. Une ambiance qui a poussé le jeune danseur à quitter la scène pour se consacrer à l’enseignement. "J’ai terminé mon travail sur scène en août 2017. Tout en enseignant, j’ai continué à m’entraîner deux fois par semaine et à danser pour mon propre plaisir. Fin 2023, j’ai dit au revoir à ma carrière de danseur lors de la représentation finale de mon école de ballet". Si Luka enseigne beaucoup à ses élèves, il en apprend tout autant de leur part. "Les jeunes sont extrêmement reconnaissants, et cela vous confirme souvent que ce que vous faites en vaut la peine.
En dehors de ses passions pour le ballet et le piano, le jeune homme ne néglige pas sa foi. Une foi qu’il avait perdue durant son adolescence, mais qu’il a retrouvée grâce à sa tante, Ljubica Furjan. En 2017, alors qu’il envisageait de quitter le ballet, il a fait un pèlerinage de douze jours en bus à Lourdes, Fatima et Saint-Jacques-de-Compostelle, accompagné de sa tante et de ses deux cousins. Ce voyage l’a profondément marqué, tout comme la lecture du journal de sainte Faustine Kowalska durant le confinement de 2020. "Ce livre m’a captivé", confie Luka. Peu à peu, il a commencé à assister chaque jour à la messe et à prier le chapelet de la Divine Miséricorde. Aujourd’hui, il affirme que Dieu l’a transformé.
Le ballet est un don infini, un privilège envoyé par Dieu.
Bien qu’il se sente toujours tiraillé entre ses désirs personnels et ce que Dieu a en réserve pour lui, il apprend à s’abandonner à la volonté divine. "Je vois combien de choses se mettent en place chaque jour quand je laisse Dieu me guider. Chaque soir, je peux énumérer dix choses que Dieu m’a permis de réaliser pendant la journée", raconte Luka, qui trouve sa force dans sa foi. "Si j’écoute Dieu, sa volonté se réalise et je passe une journée merveilleuse."