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[VIDÉO] Mgr Pizzaballa à Aleteia : “Nous avons besoin de nouveaux visages pour la Terre sainte”

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John Burger - Agnès Pinard Legry - publié le 20/01/25
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"Nous avons besoin de nouveaux visages qui nous aident à tourner la page et à apporter une nouvelle lumière dans ces situations blessées et douloureuses", a confié le 17 janvier à l’édition d’Aleteia en anglais le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem. Interrogé quelques heures avant le cessez-le-feu à Gaza, il partage l’espérance des chrétiens et la nécessité de faire advenir la paix.

L'accord de cessez-le-feu est entré en vigueur ce dimanche 19 janvier à Gaza après avoir été approuvé par le gouvernement israélien. Dans la foulée, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, ainsi que le père Francesco Patton, custode de Terre sainte, invitent les pèlerins à revenir sur les lieux saints. Quelques heures avant que le gouvernement israélien ne vote en faveur de l’accord de cessez-le-feu, l’édition en anglais d’Aleteia a pu s’entretenir avec le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem. "Les chrétiens, comme tout le monde, sont très heureux de la nouvelle du cessez-le-feu. Nous savons qu’il est fragile et qu’il existe encore une certaine opposition. Mais de toute façon, c’est un tournant très important dans cette longue et dramatique guerre, et nous l’attendions depuis longtemps, donc nous sommes tous très heureux", a-t-il déclaré.

Bien que certains aspects de l'accord de cessez-le-feu restent encore inconnus, ce qui est important à l'heure actuelle est la cessation des hostilités militaires, permettant l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, en particulier la restauration d'un système de santé et la réouverture des écoles. "C’est la deuxième année que les écoles sont fermées", a-t-il déclaré. "On ne peut pas parler d’avenir sans écoles."

S’attaquer aux causes profondes du conflit

Le cardinal a commenté une déclaration publiée la semaine dernière par les évêques de Terre sainte, appelant à un nouvel effort pour s'attaquer aux causes profondes du conflit de longue date entre Israéliens et Palestiniens. "Nous devons trouver un moyen approprié pour que les deux camps [Israéliens et Palestiniens] puissent cohabiter, se faire proches les uns des autres", précise-t-il. "Il est clair qu'après cette guerre, aussi dramatique soit-elle, nous ne pouvons pas revenir à la situation antérieure et continuer à reporter les questions à la racine du conflit israélo-palestinien", a déclaré le cardinal.

De nouveaux dirigeants sont nécessaires en Terre sainte afin d’œuvrer pour une paix durable, a-t-il insisté. "Nous avons besoin de nouveaux visages qui nous aident à tourner la page et à apporter une nouvelle lumière dans ces situations très blessées et douloureuses que sont les relations entre Israéliens et Palestiniens", a ainsi confié le cardinal Pizzaballa. "On ne peut pas avoir une nouvelle vision ou une nouvelle perspective avec les mêmes personnes."

Trouver l’espoir

Le cardinal évoque également de ce qui l’a soutenu personnellement – ​​ainsi que d’autres chrétiens – pendant les quinze mois difficiles depuis le début de la guerre. "Il faut commencer par la prière. Il faut prier. [...] La foi est le fondement de l’espérance", assure-t-il. "Il est très important de maintenir vivante la relation avec Jésus, et cela doit vous nourrir chaque jour, dans les lectures de l’Écriture, les sacrements et l’Eucharistie." Et le cardinal de partager ce qu’il a vu et ressenti lorsqu’il s’est rendu à plusieurs reprises à la paroisse catholique de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza. "Les fidèles ont tout perdu : leur maison, leur travail, leur argent, leur école. Ils ont toutes les raisons du monde d’être en colère, frustrés." "Mais je vois des enfants – je les ai rencontrés plusieurs fois cette année – ils sont pleins de vie", poursuit le cardinal. "Certes les écoles sont fermées mais ils sont tous engagés à faire quelque chose, d’abord pour s’entraider, mais aussi pour aider leurs voisins, les familles musulmanes qui les entourent. Ils sont très engagés dans la distribution de nourriture, dans l’organisation des choses. Je vois donc qu’ils ne se plaignent pas et ne culpabilisent pas ; ils sont pleins de vie parce qu’ils sont pleins de foi en Dieu."

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