Après de nouvelles révélations toujours plus choquantes sur le comportement de l’abbé Pierre, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) indique dans un communiqué de presse daté de ce vendredi 17 janvier, qu'il a demandé à la justice française d’ouvrir un enquête, “au regard de la gravité et de l’ampleur des nouveaux faits révélés cette semaine par Emmaüs et dans deux documentaires diffusés sur des chaînes de télévision nationales, au sujet d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre sur des femmes, des enfants et des personnes en situation de précarité pendant une période allant au moins des années 1970 aux années 2000.”
Une peine immense
La CEF indique que ce signalement a été fait "pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs", et souhaite que le parquet puisse enquêter avec "des moyens d’investigations" qu'Emmaüs n’a pas, rappelant également que toutes les archives de l’Église et de l’association ont été ouvertes et sont mises à disposition. Mgr de Moulins Beaufort réaffirme son soutien aux victimes et leur fait part de "sa peine immense et sa proximité". Il les invite à ne pas hésiter à se manifester, affichant sa volonté d’aller "jusqu’au bout de la vérité".
Dans ce troisième rapport publié lundi 13 janvier par le cabinet Egaé, on apprend que l’abbé Pierre est visé par neuf nouvelles accusations de violences sexuelles, dont un viol sur mineur et des faits concernant des membres de sa famille. Ces nouvelles révélations portent à 33 le nombre de témoignages visant le prêtre décédé en 2007.