separateurCreated with Sketch.

La basilique Saint-Aubin de Rennes vandalisée

Basilique Saint Aubin, Rennes.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Cécile Séveirac - publié le 14/01/25
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Une statue de Notre-Dame de Lourdes a été volontairement brisée le 13 janvier 2025 dans la basilique Saint-Aubin de Rennes (Ille-et-Vilaine). "Je pense que nous sommes appelés à dépasser notre émotion pour prier encore plus Notre-Dame de Lourdes dont l'image a été brisée", invite le père Nicolas Guillou, prêtre de la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle.

La basilique Saint-Aubin de Rennes a fait l'objet d'une violente profanation lundi 13 janvier. Une statue de Notre-Dame de Lourdes installée dans l'une des chapelles de l'église a été brisée après avoir été projetée au sol. L'effraction a eu lieu de nuit, explique à Aleteia le père Nicolas Guillou, curé de la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle. "La basilique est ouverte du matin au soir sans surveillance et nous n'avons jamais eu de problème. Soit quelqu'un est entré de nuit, soit il s'est caché lors de la fermeture", présume le prêtre.

Située en plein centre ville, la basilique est en effet laissée constamment ouverte pour permettre à ceux qui veulent de s'y arrêter pour prier et visiter l'exposition permanente sur Marcel Callo, jeune rennais mort dans le camp de concentration de Mauthausen (Autriche), et béatifié en 1987. "Je pense que c'est lui, qui venait prier ici tous les jours, qui a évité une catastrophe", sourit le père Guillou. Comprendre la profanation du Saint Sacrement et de l'autel, qui n'ont pas été constatées. "C'est sidérant, énervant, triste", concède le père Guillou, mais "ce n'est que du plâtre". "Il y a des choses beaucoup plus importantes, comme la vie de nos contemporains brisées par des épreuves. Je pense que nous sommes appelés à dépasser notre émotion pour prier encore plus Notre-Dame de Lourdes dont l'image a été brisée", poursuit le prêtre.

La ville de Rennes a déposé plainte et la paroisse une main-courante. "La mairie a réagi tout de suite. Nous avons la sensation d'être soutenus et pas du tout d'être abandonnés", affirme le père Guillou qui réfléchit à une nouvelle sécurisation de l'église. Les sacristies sont déjà dotées d'un système d'alarme. La mairie devrait désormais faire changer les serrures.

1.000 actes antichrétiens en 2023

Cette profanation s'inscrit dans une liste interminable d'atteintes aux lieux de cultes catholiques, cibles faciles souvent laissées sans surveillance. Un peu moins de 1.000 actes antichrétiens ont été recensés en 2023, selon un chiffre confirmé par Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, auprès de RCF en mars 2024, qui assurait : "À 90%, ce sont des atteintes contre les biens comme des cimetières ou des églises". Un rapport de 2022 sur les actes antireligieux en France, écrit par les députés Isabelle Florennes et Ludovic Mendès pointait "un plateau inquiétant d’actes antireligieux et une intensification de la violence". "Faute d’identification des auteurs pour une part non négligeable des faits, il est très difficile d’établir de manière complète les profils, soulignaient-ils. Les affaires élucidées montrent des profils islamistes, d’ultradroite, d’ultragauche et satanistes, en plus des déséquilibrés et des mineurs qui sont probablement surreprésentés, étant a priori plus faciles à repérer", fait encore valoir le rapport.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)