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Après les sapins et les crèches, la galette des rois au cœur d’une polémique

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Cécile Séveirac - publié le 13/01/25
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Des élus de la France Insoumise (LFI) se sont indignés le 10 janvier de la présence de fèves représentant des personnages de la crèche dans des galettes des rois distribuées au sein de plusieurs établissements publics à Toulouse.

Après les polémiques des crèches et des sapins de Noël en place publique, c'est au tour de la galette des rois d'être pourfendue par certains élus au nom de la laïcité. La conseillère municipale La France Insoumise à Toulouse, Agathe Roby, s'est insurgée ce vendredi 10 janvier de fèves à l'effigie des personnages bibliques, cachées dans les galettes des rois distribuées dans les cantines scolaires toulousaines.

"Aujourd'hui les enfants des écoles de Toulouse ont eu des fèves représentant une crèche chrétienne dans leur galette. La Mairie de Toulouse contrevient au principe de laïcité de l'école publique en agissant ainsi, elle doit s'en excuser", a écrit la conseillère municipale sur X. "Il est interdit de mettre dans des galettes des figurines religieuses. Ce n'est pas une question de christianophobie, mais de laïcité et d'argent public qui ne doit pas être utilisé pour faire du prosélytisme", poursuit plus loin Agathe Roby en invoquant la loi de 1905, pourtant moins zélée dans la défense de la laïcité lorsqu'il s'agit du port de l'abaya dans les établissements français. Hadrien Coulet, député LFI de la 1re circonscription de Haute-Garonne, s'est empressé de retweeter l'objet du litige, fustigeant les "catholiques intégristes autour de Jean-Luc Moudenc" (le maire de Toulouse, N.D.L.R.) : " leur évangélisation forcée doit cesser. Nous sommes une République laïque. À ma cérémonie de vœux, jeudi soir, vous aviez des fèves bien laïques et républicaines".

Les galettes des rois, une tradition chrétienne

Les réactions n'ont pas tardé à affluer de toutes parts sur les réseaux sociaux, rappelant aux élus l'origine et la signification intrinsèquement chrétiennes de la galette des rois… "Vous voulez dire que pour vos vœux vous avez offert une galette des rois ? des rois mages ! pour l'épiphanie ! fête catholique !", a ainsi rebondi l'abbé Simon d'Artigue.

La galette des rois trouve comme d'autres "coutumes" chrétiennes son origine chez les païens. Dans l'antiquité romaine, on célébrait ainsi la phase ascendante de la lumière qui voit le renouveau de la vie et de la nature, en désignant un roi d’un jour grâce à une fève glissée dans un gâteau, symbole de chance et de prospérité. En France, la galette des rois est associée à la fête de l'Épiphanie depuis le XIIIe siècle. L'Église catholique célèbre en effet l’arrivée des Rois mages à la crèche le 6 janvier, et la galette est devenue le symbole des présents offerts à l'enfant-roi. En 1795, peu après la Terreur, la Convention ne l'entendit pas de cette oreille. Pour supprimer toute référence à Dieu et au roi et convenir au narratif révolutionnaire, elle voulut interdire la galette traditionnelle pour la remplacer par une "galette de l’Égalité", mais devant la levée de boucliers que suscita cette proposition du député de la Seine Pierre-Louis Manuel, ce fut peine perdue et la galette des rois demeura la reine des cœurs.

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