separateurCreated with Sketch.

Comment alléger nos esprits pour se préparer à Noël

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Jean-Michel Castaing - publié le 16/12/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Le temps de l’Avent est le moment propice pour extirper de notre cœur l’aigreur que suscitent les révoltes injustes de l’homme contre Dieu.

Rien de tel que d’alléger son âme pour goûter la joie enfantine de Noël. Car nous traînons en nous-mêmes des boulets qui représentent autant d’obstacles à notre marche vers Bethléem à la rencontre de l’Enfant. Parmi ces freins spirituels, trois se révèlent être des révoltes contre Dieu. Certes, celles-ci sont parfois inconscientes. Elles n’en sèment pas moins des germes de tristesse et de rancune tenace dans notre esprit. Depuis le péché originel, un ressentiment contre le Créateur, sourd et injustifié, nous travaille en profondeur. Et le démon n’est pas le dernier à souffler sur les braises. Afin de couper les racines de ces révoltes, il est nécessaire de les identifier au préalable. Quels griefs injustes formulons-nous contre le Tout-Puissant ?

Nos trois griefs contre Dieu

D’abord, nous L’accusons d’avoir créé un monde imparfait. À cette imperfection, vient s’ajouter le poids démesuré du mal qui y règne. Cette première révolte instruit le procès de Dieu de deux façons : soit un procès en incompétence, soit un procès en indifférence envers les malheurs des pauvres créatures que nous sommes. Le Créateur est accusé soit d’impuissance, soit de dureté. 

Second grief : paternaliste, Dieu ne nous "lâcherait" jamais la bride. Sa tutelle nous empêcherait d’accéder à notre majorité spirituelle. Dieu aurait toutes les peines du monde à accepter notre désir d’autonomie. Cependant, derrière cette accusation injuste de ne pas accéder à notre désir légitime de voler de nos propres ailes, se dissimule en fait un ressentiment plus profond : celui de devoir notre existence à un Autre. Nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes. Notre orgueil en prend un coup ! D’où la tentation de projeter sur Dieu notre désir de domination en Le peignant comme un despote peu soucieux de la liberté de ses sujets.

Cessons de voir le Créateur comme un tuteur. Dieu est un Père qui nous a donné la liberté et qui ne nous la reprendra jamais.

Enfin, troisième motif de révolte : Dieu nous dit nos quatre vérités en face, notamment dans la Bible. Or, quel homme accepterait de bon cœur, sans broncher, qu’un autre lui jette à la figure ses manquements, ses petites bassesses ou bien encore ses grandes trahisons ? N’est-ce pas ce que fait l’histoire sainte ? Que l’on pense à la Croix : quel spectacle désolant de la turpitude humaine ! Généralement, depuis le premier péché, l’homme est peu enclin à écouter les vérités qui ternissent l’image trop flatteuse qu’il se fait de lui-même ou bien celle qu’il veut donner en public.

Innocenter Dieu pour retrouver la paix du cœur

Ces trois révoltes aigrissent nos esprits. Comment arriver l’esprit léger à la crèche si ces trois motifs d’acrimonie nous travaillent en profondeur ? Demandons à l’Esprit-Saint de nous aider à faire la vérité. D’abord, si le mal tient une trop grande place dans le monde, Dieu n’y est pour rien. Dieu, qui est la bonté même, a créé un monde bon. C’est nous qui y avons introduit le mal. Assumons notre responsabilité en ce domaine, nous qui nous flattons d’être adultes ! Ensuite, cessons de voir le Créateur comme un tuteur. Dieu est un Père qui nous a donné la liberté et qui ne nous la reprendra jamais. Oui, nous Lui devons l’existence mais aussi la liberté ! À ses yeux, nous sommes des adultes responsables. Dieu n’est comptable ni du mal ni de notre asservissement. Enfin, il serait temps pour nous de devenir des "hommes faits". Qu’est-ce qu’un homme fait, sinon quelqu’un d’assez consistant en lui-même, d’assez mûr, pour entendre les vérités désagréables à son sujet. Au lieu d’accuser les autres ou Dieu à tout propos, nous ferions preuve de maturité et de grandeur en nous regardant en face. Car la grandeur de l’homme se mesure aussi à sa capacité à faire la vérité en lui, dût-elle être coûteuse pour l’estime qu’il se porte.

C’est le cœur léger et l’esprit disponible que nous nous émerveillerons devant la crèche le soir de Noël si nous employons le temps de l’Avent à déconstruire ces trois motifs de révolte, à nous convaincre de leur fausseté, de leur injustice et de leur nocivité. L’Enfant qui naît à Bethléem vient apporter la paix : commençons par retrouver celle de notre cœur en en extirpant les ressentiments injustes qui y traînent et qui nous gâtent l’existence.

Découvrez aussi les plus belles pensées des saints sur la paix :

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)