Au monde entier, le message d’espérance de Notre-Dame de Paris

Ô Marie, combien de messages nous avez-vous laissés à travers le temps ? Nous vous vénérons à Lourdes, Fatima, Velankani, Guadalupe, Czestochowa et dans de nombreux autres sanctuaires comme la rue du Bac si proche de votre cathédrale de Paris. Ô Marie, aujourd’hui, avec la réouverture de notre cathédrale-mère, vous nous avez parlé et donné encore une fois l’espérance. Ô Marie, notre mère à tous, que de merveilleux messages vous nous avez adressés lors de ces célébrations au cœur de Paris, au cœur de la France et de la civilisation chrétienne bimillénaire !

Ô Marie, mère de la Paix, alors que l’on recense plus de soixante théâtres de guerre dans le monde, vous avez réuni des dizaines de chefs d’État dans votre nef, tous unis pour honorer votre présence symbolisée par ces pierres, ces vitraux, l’orgue et les chœurs. Vous avez dû adresser votre bienveillant sourire, du haut de votre pilier à ces hauts responsables et il s’est passé quelque chose dans leur cœur. Vous leur avez envoyé ce signal de la permanence du message d’amour de votre Fils.

Ô Marie, protectrice de la France, le vœu du roi Louis XIII a été explicitement évoqué lors de cette soirée et comme il a du sens alors que le mercredi 4 décembre dernier, la France assistait à un spectacle parlementaire bien triste, des alliances improbables, des mots choquants, des reniements et une Assemblée nationale qui renvoie un gouvernement sans donner de direction pour diriger notre pays. Les élus, les responsables politiques confrontés aux réalités les plus dures — finances, agriculture, hôpital, accueil des migrants et autres sujets brûlants — ont entendu. Ils se sont retrouvés sous les voûtes pour ce message d’union, de travail en commun pour une même cause à l’image de ces nombreux corps de métiers qui ont œuvré de concert pour rénover votre maison terrestre. Puissent-ils entendre votre message d’union pour le bien de tous.

Ô Marie, mère du perpétuel secours, vous étiez aux côtés des pompiers, des services d’ordre, des clercs sauvant les reliques, la Sainte Couronne d’épines, et si vous avez constaté les graves blessures de votre temple, vous avez protégé ceux qui vous protégeaient pour qu’ils ne souffrent pas dans leur corps. Vous avez protégé ce qui était le plus cher, et vous étiez debout au milieu des cendres. Les cœurs saignaient et espéraient qu’une restauration soit possible, vous avez entendu les prières s’élevant de partout et vous les avez exaucées.

Ô Marie, mère des travailleurs, vous avez encouragé pendant cinq ans ces quelques 2000 architectes, logisticiens, artisans, ouvriers, exerçant leur art à l’écoute les uns des autres et dans la volonté de réussir ce défi du temps. Ils ont beaucoup travaillé et ils ont donné à nos jeunes ce goût du labeur bien fait, l’exemple de l’engagement. Dans une société trop laxiste, ils ont montré un chemin de rigueur dans la joie. Ô Marie, mère des arts, en renouvelant le sens du beau, vous avez révélé la dimension de notre culture ancestrale, celle de notre pays et de ses racines chrétiennes que nul ne peut aujourd’hui renier. L’art est un support d’évangélisation : puissent nos contemporains s’intéresser et découvrir à travers les milliers d’églises et chapelles, tableaux et statues votre message et celui de votre Fils.

Ô Marie, mère de tendresse, comme vous aimez votre Église et en particulier aujourd’hui, l’Église en France qui a subi tant d’attaques ces dernières années. Elle a souffert des dérives de certains des siens, peu nombreux mais créant des blessures touchant les fidèles et au-delà. Aujourd’hui, elle donne une autre image, modeste, accueillante, priante. Elle reprend confiance en soi et les portes s’ouvrent à l’instar de celle de votre cathédrale sous les coups de crosse de l’évêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. Les signes de l’engagement des catholiques se multiplient en cette année sainte à venir, les agriculteurs sont en pèlerinage à Lourdes, plus de mille jeunes de la Cité Céleste prieront une nuit à Saint Roch le 20 décembre prochain. Les foules viendront, curieux ou fidèles, qui seront touchées par votre sourire, enveloppées dans votre grand manteau d’amour et de miséricorde.

Ô Marie, notre mère à tous, catholiques ou autres croyants, indifférents ou même agnostiques, le message de Notre-Dame de Paris est espérance, amour du prochain, il est joie dans un monde en tensions. Ô Marie, que votre sourire pénètre dans le cœur des habitants de notre monde, aujourd’hui, maintenant… et à l’heure de notre mort. Ave Maria.