Il arrive que des chrétiens non-catholiques assistent à la messe, lors d’un mariage ou d’un enterrement par exemple, et se demandent s’ils peuvent recevoir eux aussi la Communion. Alors que certaines églises protestantes invitent toute l’assemblée à communier, quelle que soit sa foi, l’Église catholique a établi des règles précises à ce sujet.
Tout d’abord, le Catéchisme de l'Église catholique explique que les chrétiens orientaux peuvent recevoir la sainte Communion dans certaines circonstances. En effet, il est affirmé que "ces Églises, bien que séparées, ont de vrais sacrements, – principalement, en vertu de la succession apostolique : le Sacerdoce et l’Eucharistie, – qui les unissent intimement à nous". Ainsi, la communion est "non seulement possible, mais même recommandée, lors de circonstances favorables et avec l’approbation de l’autorité ecclésiastique" [CEC 1399].
En revanche, les chrétiens protestants ne peuvent recevoir l’eucharistie en aucune circonstance. Selon le Catéchisme, "les communautés ecclésiales issues de la Réforme, séparées de l’Église catholique, en raison surtout de l’absence du sacrement de l’Ordre, n’ont pas conservé la substance propre et intégrale du mystère eucharistique". C’est pourquoi, pour l’Église catholique, l’intercommunion eucharistique avec ces communautés n’est pas possible. Toutefois, il est reconnu que "lorsqu’elles font mémoire dans la sainte Cène de la mort et de la résurrection du Seigneur, elles professent que la vie consiste dans la communion au Christ et attendent son retour glorieux" [CEC 1400].
Il est également important de noter que certains catholiques, s’ils sont conscients d'avoir commis un péché grave et mortel et qu’ils n’ont pas reçu le sacrement de la confession, ne peuvent pas recevoir la sainte communion. Chacun peut se retrouver dans cette situation à un moment donné de sa vie, car personne n’est exempt de péché, à l’exception de la sainte Vierge Marie. La sainte Communion n’est donc pas un droit à "saisir", mais un "don" à recevoir par ceux qui sont spirituellement prêts à l’accueillir, et qui ont conscience de son entière signification.