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Nos idées pour réconcilier un ado avec la lecture

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Sophie Delpierre - publié le 25/10/24
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Lire les "classiques" en première en vue de l’épreuve du bac, un effort insurmontable ? Voici des pistes pour accompagner des enfants hermétiques à la lecture et les aider à prendre de la hauteur.

Ça y est, mon ado entre en première, le bac de français va être compliqué, lire n’est pas sa tasse de thé… alors les "classiques" ! Certes le bac n’est qu’une étape mais lire l’aidera également dans sa construction intellectuelle. Volonté, endurance, mises à l’épreuve dans la lecture font travailler l’esprit et grandir. Cette année de première est une opportunité pour le réconcilier avec le livre. Comment l’aider ? Pas de stress, il existe des solutions pour l’accompagner ! 

Analysons d’abord ce qui bloque. Il lit un texte à voix basse, le comprend-il ? A-t-il encore l’habitude de lire à voix haute ? Bute-t-il sur les mots quand il lit ? Avant qu’il ne puisse se lancer dans la lecture, ces points sont à analyser. À chaque frein, un réajustement sera peut-être nécessaire. Les ados ont parfois envie d’y arriver seuls mais éclaircir ces questions peut les aider à comprendre que notre aide leur sera précieuse ! 

L'enfant doit commencer par maîtriser la lecture. Si lire un texte est éprouvant, demandons-lui comment son professeur aborde la chose. Il y a des solutions pour l’aider. Le premier texte d’un livre se nomme l’incipit : a priori, l’élève en a déjà entendu parler au collège. Ce premier texte est fondamental — pour un roman, la première page ; pour le théâtre il s’agit de la scène d’exposition, soit la première ou les deux premières scènes —. Ces textes donnent des indications sur l’enjeu de l’œuvre. En poursuivant l’ouvrage, on comprend ce qui y a été annoncé. 

Lire ensemble

Ensuite, les "versions lycées" des livres proposés sont souvent très bien faites, de nombreux mots sont définis : ne pas faire l’impasse est un gain de temps pour une compréhension plus fine. Ces éditions sont par ailleurs pourvues de dossiers très complets, comprenant analyse des chapitres, psychologie des personnages, mouvement littéraire en lien avec l’œuvre, l’auteur… Pourquoi ne pas proposer à notre enfant de les regarder ensemble ? Cela peut l’éclairer sur des passages non compris. L’enjeu est aussi de transmettre la soif d’apprendre. Toutes ces pistes sont des clefs précieuses : mieux comprendre, être heureux de maîtriser le sujet lui donnera confiance en lui en cours où il pourra participer plus activement. Quel que soit son niveau, un élève peut progresser en franchissant les marches les unes après les autres, le tout est de commencer. Ce sentiment de confiance fait entrer dans un cercle vertueux qui rend heureux. 

Se concentrer

Un facteur sera aussi à ajuster : l’écran, ou même les écrans omniprésents autour de notre enfant qui peuvent gêner sa capacité de concentration, à commencer par le téléphone portable, qui vibre toutes les minutes ou presque ! Or lire demande une réelle concentration, d’autant plus quand on découvre les auteurs classiques dont les textes sont  riches : vocabulaire varié, phrases complexes, pauses descriptives… Tout cela demande une attention particulière. Il faudra donc accompagner notre enfant — et parfois lui imposer de laisser son portable dans une autre pièce. On peut même évoquer le lieu où travaille notre enfant, même en première : sa chambre ? un bureau partagé avec des frères et sœurs ou l’un de ses parents ? la salle à manger ? Dialoguer avec lui sur de point peut l’aider dans sa progression.

Enfin ayons-le en tête, l’année de première est un peu comme un TGV pour les professeurs de lettres : ils doivent préparer leurs classes au bac de français — dites épreuves anticipées de première — et bien souvent, même s’il existe dans les lycées des heures d’accompagnement, en sus des heures de français, les professeurs déroulent leur programme à vive allure. Il leur faut faire lire aux lycéens les quatre œuvres imposées du bac et les livres supplémentaires — dites lectures cursives, qui correspondent davantage à une lecture plaisir — où l’élève choisit parmi une sélection proposée par son enseignant. L’ensemble de ces lectures sert de base aux seize textes que l’élève présentera à l’oral du bac en juin 2025 (douze en série technologique). L’enseignant sait donc que le temps lui est compté, il doit pouvoir boucler son programme fin mai-début juin, maximum. Les parents doivent avoir bien conscience de ce calendrier en encourageant leurs enfants à garder le rythme. Et si la première initiait leur goût à la lecture ?

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