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La Cour de cassation s’est prononcée sur la réhabilitation de Jacques Fesch

Jacques Fesch

Jacques Fesch a été guillotiné le 1er octobre 1957 pour le meurtre d'un gardien de la paix.

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Agnès Pinard Legry - publié le 15/10/24
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La Cour de cassation a rejeté ce mardi 15 octobre la demande de réhabilitation de Jacques Fesch, guillotiné en 1957 après avoir tué un policier. Sa conversion au catholicisme en prison – un procès en béatification est même ouvert – "ne peut être analysée en elle-même comme un gage d’amendement", assure la Cour de cassation. "C’est plus qu’une déception", confie sobrement son fils, Gérard Fesch.

La justice a tranché. La Cour de cassation a rejeté ce mardi 15 octobre la demande de "rétablissement de l’honneur" de Jacques Fesch, détenu guillotiné en 1957 pour le meurtre d’un policier. La plus haute juridiction a estimé que "les éléments analysés pris dans leur ensemble ne constituent pas des gages d’amendement suffisants". "C’est plus qu’une déception", a sobrement confié son fils, Gérard Fesch, à l’origine de cette demande. "Nous n’avons plus de recours possible, on ne peut aller plus loin."

Pour que l’honneur d’un condamné à mort dont la peine a été exécutée puisse être rétabli, il faut que ce condamné ait offert des gages d’amendement. Dans ce cadre-là, la Cour de cassation a été amenée à examiner de nombreux documents décrivant son bon comportement à l’égard du personnel pénitentiaire et de ses codétenus, le regret de ses actes et de leurs conséquences exprimé auprès de certaines personnes ou dans des écrits mais aussi sa conversion au catholicisme ainsi que ses écrits lumineux rédigés en prison. Son journal, "Dans 5 heures, je verrai Jésus", retrace les deux derniers mois précédant son exécution. "Ses écrits ont eu un impact réel sur le monde religieux, mais aussi le monde laïc, confiait encore Gérard Fesch il y a quelques mois.

Sa conversion non prise en compte

Si ces éléments ont permis d’ouvrir le procès en béatification de Jacques Fesch, ils n’auront néanmoins pas suffi à rétablir son honneur. En effet, "la démarche religieuse du condamné ne peut être analysée en elle-même comme un gage d'amendement", précise la Cour de cassation. Par ailleurs, "la large diffusion des écrits du condamné et l'intérêt qu'ils ont suscité ne constituent pas un gage d’amendement, car ils sont postérieurs à son décès et indépendants de sa volonté".

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