Aujourd’hui on parle de saint Denis… Et d’une mort qui n’en est pas une. En 1416, Henri Bellechose peint le retable de saint Denis, aujourd’hui conservé au musée du Louvre. Il représente le martyre de saint Denis, premier évêque de Paris au IIIe siècle. Le tableau nous dépeint des choses très dures, et en même temps, il semble très vivant. Le peintre donne trois détails pour le comprendre. Regardez bien !
Premièrement, la mise en scène. L’artiste peint une crucifixion au centre, car c’est Jésus qui donne la force pour aimer jusqu’au bout. À gauche, Jésus donne à Denis l’eucharistie, son corps sous la forme du pain. À droite, Denis est mis à mort, comme le Christ. Denis a reçu la force du Christ, il devient le témoin de son amour. Viennent ensuite les couleurs. Cette scène de torture est peinte dans des couleurs vives. Le fond d’or et les fleurs de lys, le bleu lumineux, le vert du bourreau, le rouge des chérubins autour de Dieu, des briques, des personnages. La scène nous apparaît alors comme rayonnante.
Enfin, les personnages. Alors que le sang coule les martyres restent calmes et sereins. Le bourreau, au visage cruel, adopte une posture sinueuse, élégante. Les personnages de l'arrière-plan discutent entre eux, indifférents. Tous ces éléments sont un langage raffiné, pour dire que grâce au Christ, la mort n’est pas la fin de la vie.