Bien souvent auréolés de mystères les anges, créatures célestes voulues par Dieu tiennent une place toute particulière dans le plan de Dieu. Et c’est peut-être Benoît XVI, dont les intuitions évangéliques ont été nombreuses et lumineuses, qui en fait un résumé aussi simple que rayonnant. Alors qu’il rencontrait des communautés religieuses à Castel Gandolfo en septembre 2008, il s’est exprimé sur le rôle des anges et plus spécifiquement des anges gardiens. Citant la Lettre aux Hébreux (He 1, 14), Benoît XVI explique alors avec douceur et clarté la mission spéciale des anges et des anges gardiens ainsi : "Les anges sont envoyés par Dieu pour ‘servir ceux qui hériteront le salut’. Leur aide est précieuse tout au long de notre pèlerinage terrestre vers la patrie céleste."
Il a ainsi rappelé que "la présence invisible de ces esprits bienheureux nous est une grande aide, et d’un grand réconfort : ils marchent à côté de nous, ils nous protègent, en toute circonstance, ils nous défendent dans les dangers, et nous pouvons avoir recours à eux à tout moment". Et Benoît XVI d’illustrer : "Beaucoup de saints ont entretenu avec les anges un rapport de véritable amitié, et nombreux sont les épisodes qui témoignent de leur assistance dans des occasions particulières."
Une grande proximité avec Dieu
Benoît XVI estimait que les anges pouvaient être proches de l'homme précisément à cause de leur proximité avec Dieu. Aux jeunes, le pape émérite conseillait d’essayer de sentir la présence des anges et de se laisser guider par eux. Aux couples mariés, il préconisait de solliciter souvent l'aide des anges gardiens pour grandir dans le témoignage constant d'un amour authentique.
En 1985, le journaliste Vittorio Messori avait demandé à Benoît XVI s’il a déjà vu son ange gardien. Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avait répondu qu’il n’avait jamais eu ce plaisir et que cette relation dépendait du tempérament de la personne. "Quand on regarde dans les yeux d'une personne, on peut entrevoir ce qu'il y a à l'intérieur, que cette personne soit triste ou heureuse", avait illustré Benoît XVI au journaliste italien pour lui expliquer la présence de ce monde invisible. "Vous ne voyez pas la tristesse, mais en regardant dans les yeux d'une personne, vous pouvez apercevoir quelque chose d'invisible."