Elle n'avait que 19 ans et les circonstances brutales de sa mort continuent d'émouvoir la France entière. Philippine de Carlan, jeune étudiante de l'Université Paris Dauphine, a été retrouvée morte samedi 21 septembre, son corps à moitié enseveli dans le bois de Boulogne. Disparue depuis la veille, la jeune fille était activement recherchée par ses proches, qui ont vécu l'innommable après une battue organisée pour la retrouver. Tandis qu'une enquête pour homicide volontaire et viol a été ouverte par le parquet de Paris ce mardi, un suspect a été interpellé mardi 24 septembre en Suisse, à Genève. Le jeune homme était déjà connu des services de police : il avait été condamné à sept ans de prison pour un viol commis en 2019 et placé en détention à partir de mars 2022. Il est sorti de prison en juin dernier pour être placé en rétention administrative. En septembre, il avait pu quitter ce centre pour être assigné à résidence. Il est par ailleurs visé par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) avec interdiction de retour en France pendant dix ans. Le parquet de Paris a annoncé qu'il allait faire une demande d'extradition pour l'interroger sur le meurtre de Philippine.
La jeunesse de la victime, la violence du crime perpétré, le portrait dépeint de Philippine par ceux qui la connaissaient et la côtoyaient ont entrainé une vague d'émotion et, parmi la communauté catholique, un élan de prière pour soutenir la famille de l'étudiante, elle-même croyante. Élevée dans une famille catholique avec ses cinq frères et sœurs, Philippine s’investissait dans la vie de la paroisse de Montigny-Voisins (Yvelines), notamment pour la messe des jeunes, et était membre des Guides et Scouts de France. "Elle est très active, très gentille et très proactive. Elle était toujours partante et disponible s’il y avait besoin de faire quoi que ce soit ou pour motiver les autres", a témoigné un des encadrants scouts auprès du Figaro. "C’était une très bonne élève qui aimait beaucoup lire. Elle était profondément gentille. Elle était douce et très discrète. Ce n’était pas quelqu'un d'extravagant. Elle passait du temps avec sa famille dès qu'elle le pouvait", complète encore une étudiante de son université.
Veillées de prière et intentions
Les initiatives de soutien par la prière affluent. La paroisse de la jeune femme a organisé dès le dimanche soir une veillée de prière en l'église Saint-Pierre-du-Lac où elle avait l'habitude de se rendre à la messe depuis toute petite. "Nous entourons toute sa famille si éprouvée. Nous pensons fort à eux. Portons-les dans notre prière, avec douleur, mais aussi avec espérance de la victoire de Jésus sur le Mal", a écrit l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, dans un message circulant sur les réseaux sociaux. Une messe a également été célébrée à son intention lundi 23 septembre dans les locaux de l’aumônerie de l'établissement d'enseignement supérieur. Certaines paroisses de France ont quant à elles formulé une intention de prière lors de la prière universelle de la messe dominicale. Sur les réseaux sociaux, les invitations à prier pour la famille et le repos de l'âme de Philippine se multiplient.