Aujourd’hui, on parle de saint Thomas… et d’une sacré blessure ! Vers 1603 à Rome, Caravage peint le tableau de l’incrédulité de saint Thomas. Il représente Thomas plongeant l’index dans la plaie ouverte du côté du Christ ressuscité. Le peintre donne quatre détails pour comprendre la scène. Regardez bien!
Premièrement, le groupe des disciples. Thomas ne croit pas que Jésus est ressuscité. Caravage place trois têtes courbées des disciples soupçonneux à droite, en face du jeune torse clair du Christ, dressé. Une ligne verticale invisible les sépare en deux groupes. Deuxièmement, les mains. Juste au dessus d’une ligne horizontale imaginaire, la main de Jésus empoigne celle de Thomas pour l’enfoncer dans sa plaie béante. Et cela, juste à l’intersection des deux lignes droites du tableau, au centre de la Composition.
Troisièmement, le visage de Thomas. Convaincu par cette expérience, Thomas croit désormais que Jésus est vraiment ressuscité. Des rides parcourent son front comme une onde de choc. Quatrièmement, la déchirure. Dans le prolongement de sa main, une déchirure, sur son épaule, laisse voir le blanc éclatant de la chemise, caché sous la tunique délavée. C’est l’image de la vérité, qui a déchiré le fond de son coeur, et qui éclate au grand Jour.
Par ce détail, Caravage affirme que oui, Jésus est vraiment ressuscité des morts. Comme Thomas, cessons d’être des incrédules, soyons croyants !